Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

lundi 25 mai 2009

Une limite à la crédulité...

Naïveté

Apparurent un nuage d'étoiles étincelant
Lorsque vos regards de feu percèrent mon esprit
Tout mon petit être en trembla profondément
Mais l'espace d'un sourire elles avaient toutes fui

Vous me regardiez, mais vous me détruisiez
par votre hypocrisie vous fîtes bien semblant
Et jamais je ne su si mon ciel étoilé
Allait rester à animer mes rêves longtemps

Les mots d'amour, vilaine, me manque brusquement
Mon cœur est bien atteint par votre perfidie
Vos longues mascarades et vos faux dévouements
Me semble des siècles d'infinie maladie

J'ai le malheur d'aimer trop l'amour et pas tant
Vous qui avez l'art de feindre votre courtoisie.
Constamment je me mens et ne jamais comprends.
Je crois aimer mais le tort m’assaillit.

Vous ne m'avez jamais aimé ni consolé
Jamais tendrement, toujours insidieusement.
Je me meurs de l'amour offert par crédulité.
Personne ne veut d'un garçon, pieux dorénavant...



Pascal Tornay

lundi 11 mai 2009

Les mystères de la nuit !

MISE EN SCÈNE

Le
vent fait courber l'échine des arbres, et le soleil, voilé par de larges tapis de brume, décline. Au loin, le vol gracieux des martinets sème le crépuscule, leurs cris stridents raisonnent encore dans les villages. Soudain, un rideau de gouttelettes s'abat comme un tranchant sur la vallée. Depuis un moment, c'est le silence, comme peu avant le lever du rideau. Le tonnerre gronde et l'atmosphère se tend. Les foudres divines dansent leurs sérénades à l'orage et enflamment leur coeur. Le la est donné au premier mouvement de la symphonie de la nuit.

Les acteurs ont tout remballé, les accessoires sont rangés. La scène est vierge et le décor planté. Ne reste que le chant des grillons qui, lyriques, entament le second mouvement, plus lent. La prochaine scène peut débuter et les étoiles s'illuminent une à une, doucement. Les ténèbres prennent place. Les oiseaux se taisent. Alors, majestueusement, s'installe sur son estrade de gloire le souverain de ces lieux : la Lune. Encore une fois, tout est prêt. Un hibou hulule. Voici la nuit et ses florilèges de mystères.