Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

lundi 18 novembre 2013

savoir ...

Voici une pensée qui aurait dû figurer très tôt sur cet espace. L'erreur est désormais réparée :

Deux sortes d'hommes sont à craindre :
   - ceux qui savent (car ils prennent leur connaissance  comme un piédestal et s'y installe pompeusement)
   - et ceux qui ne savent pas (car l'ignorance tient l'homme dans le pire état qui soit).

Il reste les sages qui, émerveillés du monde et serviteurs de la vie qui les entoure, savent qu'ils ne savent à peu près rien et en rendent grâces au Ciel...

Pascal Tornay

samedi 9 novembre 2013

La puissance de l’Amour

http://www.naqshbandi.ca/images/sh_nazim/cheikhNazim.jpgIl est vrai : la sagesse sourd ci et là dans le genre humain, plutôt d'ailleurs dans les coeurs qui parviennent à se tenir longuement à l'écoute, plutôt que dans ceux qui s'épanchent de paroles. En effet, les plus grandes choses s'accueillent et se vivent, mais peinent souvent à être dites. Pourtant, après avoir creusé le sillage d'un silence attentif et secret dans la contemplation de la Sagesse, une parole peut être osée, porteuse d'infini, pleine de justice et de tendresse, germes d'éternité, avec la volonté ferme de connaître malgré tout et d'aimer de manière inconditionnelle. De manière "permanente", dira le sage soufi, c'est à dire telle que le Seigneur Dieu peut

J'ai trouvé quelques perles d'une sagesse exceptionnelle chez ce vieux sage, cheikh Nazim Haqqani, au détour de la lecture d'un ouvrage trouvé dans une brocante et dont le titre avait attiré mon attention : La genèse de la Sagesse.

Cheikh Nazim est un responsable religieux musulman, né en 1922 à Larnaca (Chypre). Il est le chef spirituel et le guide de l'Ordre soufi Naqshbandi, une des quatre confréries soufies. Cheikh Nazim a écrit de nombreux ouvrages sur le soufisme (la voie mystique de l'Islam) et il a beaucoup voyagé dans le monde notamment en Occident pour propager les enseignements d'amour, de paix et de tolérance (...). Il lutte également activement contre toute forme d'extrémisme et d'intégrisme et participe aux dialogues interreligieux.

Voici, selon moi, un de ses plus beaux textes (avec "l'éternel désir" aux pp. 200-205 de l'ouvrage précité). Bien que les courants soufistes soient des organisations initiatiques et ésotériques - ce qui en ceci, les oppose au christianisme - chacun constatera les convergences fondamentales et les intuitions spirituelles communes avec le christianisme. Pour le pratiquant soufi, le Christ reste un prophète et non pas le Fils de Dieu... Cela n'empêche pas de déceler dans la pensée du Cheikh, une vision de l'Amour,  de ses conséquences éthiques, sociales et spirituelles très proche de celle des chrétiens. La puissance que seul peut avoir l'Amour qui vient de Dieu et dont nous, êtres humains, bénéficions a pour but pour la sanctification de l'humanité toute entirère. Cet Amour divin permanent et infini, pour nous chrétiens a une histoire, une proximité ontologique unique, un visage : le Seigneur Jésus. Et je trouve que cela change tout !