Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

vendredi 29 février 2008

Elans

Un témoignage sur mon parcours de vie !  Paru dans "paroisses vivantes", oct. 2007.

Quand
j’étais un petit d’homme, mon père avait souhaité me faire connaître le
monde. J’aimais qu’il me montre les miracles de la techniques humaines,
les fragilités des dunes au bord de l’océan, les escarpements rocheux,
où les aigles bâtissent leurs aires. J’aimais le monde, j’apprenais par
cœur les noms des grandes villes du monde et chaque marques automobiles
m’était connue.


Papa et maman m’ont aussi
enseigné qu’il existe un Papa et une Maman dans le Ciel. Je me suis
senti proches de ces gens aussi. Plus tard, à l’adolescence, je
m’étonnais de ce que les jeunes de mon âge ne s’intéressent pas à eux.
Sans avoir vraiment réfléchi sur qui ils étaient vraiment pour moi, je
me sentais proche de « ces choses-là ». Elles avaient du sens. Je me
souviens d’avoir quasiment prêché dans les bistrots et les bals encore
en vogue à Vollèges.


Je m’étonnai du monde
et de ce qu’on pouvait y trouver. Je sentais bien qu’il y avait en moi
un désir de … plus ! Une attirance irrépressible pour plus loin, plus
beau, plus grand, plus vrai, plus pur… Comment faire sortir cela, en ne
sachant pas qui j’étais ? Un garçon « différent », un « beau-parleur »,
un type gonflé, un petit pénible qui ramène ses théories, un naïf
peut-être, un compliqué en tous cas !


L’histoire
s’est poursuivie. J’ai grandi. J’ai eu la chance d’étudier. Quelle joie
d’apprendre pour moi qui souhaite tant connaître le monde ! J’étudie
encore. M’arrêterais-je ? Dieu m’a appelé à son service. Il a traversé
avec moi l’abîme de la mort. Il a fait passer ma foi à l’épreuve du feu.
Tout a changé en moi, sauf moi-même. Seul l’Esprit de Dieu peut faire
ce délicat ménage. Quel affinage douloureux ça a été ! Il m’a donné ce
que je souhaitais sans pouvoir la nommer : la sagesse. Pas la mienne :
la sienne. Je la lui demande encore aujourd’hui. Parfois j’en ai peur,
car je connais le danger d’être sage. Mais cela vaut tellement la peine.
Avec Dieu, tout vaut la peine, car il est le sens ultime de mon
existence. Moi qui suis un assoiffé de sens et de beauté, je trouve tout
en lui.


Il me donne tout et je le
transmets plus loin, dans les actes les plus banals du quotidien. Je
rate la cible bien souvent. Mais, je me sais créature et je le sais
créateur. Il supplée, complète, arrange, peaufine, accompli. Moi, je
dégrossis.


Il donne un élan à ma vie et, par crainte de m’arrêter, je mets mes voiles à portée de son vent. Et Dieu sait qu’il souffle…

Pascal Tornay,
Octobre 2007

mercredi 27 février 2008

Les jongleurs

La cime de l'est au couchant,
vue de Morcles (VD)
L'écriture poétique est un pied de nez à sa propre structure intellectuelle. Il se peut qu'elle la transcende, non qu'elle la remplace. Indéniablement, un texte poétique est structuré. Il ne suit pas toujours pour autant la logique consciente du sujet. En laissant les mots se coucher sur la page, puis en faisant un minimum d'ordre (comme dans sa chambre) sur le plan de la syntaxe, l'on parvient à un texte intéressant sur le plan sémantique (le sens). Alors, il pourra parler au coeur de chacun et faire vibrer telle ou telle corde. Et je ne dis pas que j'y arrive, car personne n'y arrive. Même le plus grand des poètes n'a pas le pouvoir de faire vibrer les coeurs ! C'est merveilleux lorsqu'il y arrive, mais c'est un pouvoir qu'il ne fait que recevoir, ... parfois ! Bonne lecture !

mardi 26 février 2008

Ministre ou animateur pastoral ? Seigneur, je voudrais les deux !

Soif de vie, d’amour et de sagesse, chemins sinueux de croissance mais que de découvertes ! Voilà à peu près ma carte de vie jusqu’à aujourd’hui. J’ai toujours débordé de projets, de désirs et de curiosité. Un sinueux parcours... pour aller où ?

Avec mon Certificat Fédéral de Capacité d’employé de commerce en poche, j’étais content, mais sans plus. La vie professionnelle me semblait vraiment bien fade. Le chômage faisant rage au milieu des années 90 dans ce domaine, j’ai alors erré de petits boulots en petits boulots. Ce n’était pas pour me déplaire par certains côtés ! Manœuvre de bureau, plongeur, garçon de ferme, barman, déménageur : tout était bon à prendre.

Par contre, je n’aurais jamais pensé que je ferais un jour des études universitaires. Et pourtant, sous l’impulsion de mon père et après avoir travaillé en autodidacte durant un an, je me suis inscrit aux examens d’entrée à la faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne. Et, ça a passé ! Durant mes études et même après, se dégageaient des chemins qui vont devenir très rapidement des impasses : un poste de collaborateur scientifique dans un institut universitaire renommé puis un poste très intéressant de secrétaire politique dans une organisation nationale qui s’occupe de questions touchant l’enfance et la jeunesse. Tout cela n’a pas été concluant…

Je m’entends encore dire : « Je n’en peux plus. Et si je LUI laissais la main ? » Trop tard, Dieu avait entendu et je ne le savais pas encore. En quelques années, après beaucoup de souffrances et de difficultés de tous ordres, je me retrouve à négocier un poste de stagiaire en animation pastorale avec le clergé du Secteur pastoral de Bagnes. Après un temps de discernement avec les prêtres, « nous-mêmes et l’Esprit-Saint » avons décidé que je serais envoyé en formation à 50% sur 3 ans à l’IRFM et que les 50% restant seraient consacrés au travail en paroisse dans des domaines très variés.

Cette expérience de formation à Fribourg a été merveilleuse. J’ai trouvé des amis comme jamais ! Des gens que j’aime et qui m’aiment tel que je suis. Ensemble, nous avons formé une communauté avec un esprit familial et un humour extraordinaire. Notre communauté était formée de personnes de tout âge et de tout horizon. J’aime ça ! Durant trois ans, j’y ai donc passé deux jours par semaine en plus des sessions thématiques et des spécialisations…

Moi qui espérais un poste dans la diplomatie fédérale ou dans les affaires publiques, je n’aurais jamais pensé arriver si rapidement après mes études à un poste de niveau… « ministériel » ! Quel Dieu surprenant ! Je te rends grâces, Seigneur, de m’avoir appelé à servir tes « intérêts »…

Cela fait près de 6 ans que l’Evêque de Sion, Mgr Norbert Brunner m’a nommé à cet endroit pour mon plus grand bonheur. Il vient d'ailleurs de me renouveler sa confiance en me nommant pour 5 années supplémentaires.
Pascal Tornay
Décembre 2012

lundi 25 février 2008

Regarder à deux fois !

Un deuxième regard, neuf si possible, sur une personne, sur un objet, un paysage peut parfois sous offrir une nouvelle perspective... Encore faut-il re-garder ! N'avons-nous pas deux paires d'yeux (Dieu), une sur le visage, une dans le coeur ? Faisons-nous des contrôle de la vue pour nos yeux du coeur ? Je pense que nous sommes tous des handicapés du regard du coeur... Cette opinion n'engage que moi.

Un ami m'écrit :
Cher Pascal,
Merci pour ton invitation à ton blog "Mieux connaître, c'est aimer davantage !" qui reflète tes généreuses intelligences, en particulier celle du coeur ! Il y a quelques années, j'ai croisé sur une traverse de chemin de fer un zéro tracé par un ouvrier de l'entretien des voies. Au deuxième regard, il est devenu pour moi un Touareg visitant le Bas-Valais, longeant les voies du chemin de fer du Tonkin. Au fil des rencontres avec sa photo-souvenir, il m'a appris que regarder pour mieux CO-naître c'est effectivement l'aimer davantage... que davantage c'est possible entre Humains !!! A bientôt, j'espère, meilleures amitiés. Jean-Marcel
Merci pour ton mot Jean-Marcel.

dimanche 24 février 2008

Basic instinct ?

Il fut un temps où j'avais l'impression de subir la vie, même si pour une petite part je la guidais. Avec 7 années de recul, je relis certains textes avec un large sourire. Je dois même lutter pour ne pas corriger, ce qui me semble flagrant. Bon. Le texte dit quelque chose d'un état intérieur insatisfait. On l'aura compris, le "vous" cache un "moi" ! Depuis lors beaucoup d'eau à couler... Je suis très heureux ! Mon instinct s'est développé, je crois. Mais il a pris en compte tout mon être. C'est un développement intégral sous les auspices de l'Esprit-Saint... Un passage ! Et il y en aura d'autres. ... Quand on se prénomme Pascal... Bonne lecture !

mercredi 20 février 2008

La numismatique : le monde de la monnaie et des moyens de paiement.

La numismatique au sens large, c'est l'étude des moyens de paiement. Cela va de l'antique pièce d'or à la carte de crédit moderne. Pour certains, c'est la passion de la collection qui prédomine : posséder le plus d'éléments numismatiques de tel ou tel rayon. Pour d'autres - et c'est mon cas - c'est plutôt un moyen de faire connaissance bien sûr avec le monde de la monnaie, de l'argent et des métaux précieux, mais c'est aussi une façon de voyager, de faire connaissance avec les Etats du monde entier, avec leur culture.

Pour un garçon qui aime l'interdisciplinarité, je suis servi : Alliages et métaux, culture, politique, politique financière et bancaire en plus des mille et une rencontre avec celui-ci ou celle-là qui revient de l'autre côté du monde me rapportant telle ou telle rareté. J'en ai rencontré des gens par ce biais !

Les articles suivants seront consacrés à faire connaissance avec la numismatique. Je mettrais en ligne un certain nombre de fichiers PDF pour aborder le thème de la monnaie, de sa fabrication, et pour faire connaissance avec certaines pièces de monnaie.

A ceux qui s'intéresserait à commencer une collection de monnaie ou de billets de banque, je suis prêt à ceder à très bon prix, mes doubles.
Une pièce valaisanne !
1 kreuzer sans date à l'effigie des sept dizains
avec des taches vertes d'oxydation
(vers 1770-1800). Valeur env. 45 fr.

Vous retrouvez répertoriées - en cliquant ici - toutes les pièces de monnaies fédérales (CH) et cantonales de ma collection. Mon intérêt se porte plus sur les éléments numismatiques d'autres pays, c'est pourquoi ma collection de pièces nationales n'est pas aussi importante que celle regroupant les monnaies étrangères. Si vous liquidez votre grenier ou si vous avez des raretés ou des pièces intéressantes, n'hésitez pas et faites-moi une offre ! Cliquez ici pour voir l'inventaire des monnaies suisse commémoratives et des médailles.



Voyez aussi les liens suivants :


La numismatique, c'est quoi ?, l'encyclopédie Wikipédia

Cabinet cantonal valaisan de Numismatique, le musée des monnaies valaisanne

Swissmint, le site des monnaies de la Confédération suisse.

Gonçalves Lobo, un vendeur sympa à Joue-les-Tours !

Fleur de Coin, Vente de monnaies suisses de collection.

Club numismatique romand.

Les Francs, le centre numismatique des pays ayant ou ayant eu le franc comme monnaie.


Pascal Tornay

dimanche 17 février 2008

Pélerinage itinérant à vélo : Pédaler c’est prier deux fois !


Jepropose chaque année un pélerinage à vélo dans le cadre des paroisses du secteur. Un pélé pour tous les âges, toutes les "formes" physiques...

Les quelques « grands habitués » des pélés à vélo se souviennent des mémorables aventures passées à retrouver la voiture-balai à travers le dédale des ruelles d’une ville… ; des débats entre le chef cycliste et
ses poursuivants pour savoir quelle est la route à prendre… ; des soirées de rires et de joies sur la rive de lacs auprès desquels le train de cyclistes se devait de faire halte pour satisfaire les désirs de fraîcheur…; des temps de partage et de réflexion lors des repas à la lisière d’une forêt… Les arrêts impromptus au cœur d’un magnifique village fleuri… Que de souvenirs d’efforts, de chaleur… humaine, d’amitié, d’amour fraternel ! A travers l’aventure humaine, Dieu est présent. Il partage avec nous ce temps de grâce où la vie se vit encore plus intensément, plus profondément… plus simplement. Voilà ce qui nous
pousse chaque année à proposer l’aventure !

A trois dimensions !

Nous vous proposons un pélé à trois dimensions : spiritualité, effort et vie fraternelle : trois dimensions que l’on retrouve au sein de tout groupe social s’étant fixé des objectifs. Sauf qu’ici l’objectif incarné par la distance à vélo a son pendant dans notre propre intimité personnelle… Faire avancer la Parole de Dieu un peu plus profondément dans nos cœurs. Et pourtant, la difficulté ne vient pas tant de la dénivellation à avaler que de la distance à tenir… Comme dans la vie ! Un pélé à l’image de la vie, avec ses longs bouts de plat où on a l’impression de stagner… Nous le vivrons dans l’Esprit de l'Evangile, alors « Prends ta croix et suis-moi ! »

samedi 16 février 2008

Carême 2008 : Proche de soi, proche de Dieu !

L’Eglise nous propose de vivre différentes expériences durant le temps du carême : le jeûne, le renoncement à certaines choses ou la tenue d’une bonne résolution… ou encore une plus grande assiduité à la prière. L’Eglise nous propose de vivre différentes expériences durant le temps du carême : le jeûne, le renoncement à certaines choses ou la tenue d’une bonne résolution… ou encore une plus grande assiduité à la prière.

Sait-on prier ? Le Seigneur nous dit qu’il faut apprendre ! (Mt 6, Lc 1, 11, Rm 8, 26). Apprendre, cela signifie, entre autres, faire des expériences, se laisser enseigner et ne pas perdre courage… Mais avec qui donc entre-t-on en contact en premier lorsque l’on se met en prière ? Beaucoup répondraient : « Dieu », n’est-ce pas ? Et bien ce n’est pas si sûr ! En effet, je crois plutôt que c’est avec nous-mêmes d’abord que nous entrons en contact lorsque s’installe le silence autour de nous. Jamais autant que dans le silence, nous avons à faire à nous-mêmes. Cela peut-être très déstabilisant d’avoir une vraie conversation avec soi-même, car il se peut que l’on s’entende dire ses quatre vérités !

La Suisse, nation fêlée...

Photo "L'Express"
Un ami Antoine Chollet, (1980), docteur en science politique de l’Institut d’études politiques de Paris actuellement assistant en histoire des idées politiques à l’Université de Lausanne a sorti en 2006 le premier livre intitulé "La Suisse, nation fêlée ?" Je lui en souhaite d'autres...

"Un Montagnon à Paris. Dans la capitale française, Antoine Chollet rédige sa thèse de sciences politiques. Parallèlement, il a écrit un ouvrage sur le nationalisme suisse. Antoine n'est pas un inconnu dans les Montagnes neuchâteloises. Natif du Locle, installé à La Sagne, il a notamment participé à la mise sur pied d'une semaine interculturelle en 2004 à La Chaux-de-Fonds. Auparavant, il avait été très actif dans l'organisation de la Conférence suisse des Parlements des jeunes en 2001.

Antoine Chollet est un jeune essayiste suisse, étudiant à Paris, qui tente de comprendre son pays ; il a ainsi co-animé un café géographique avec Jacques Lévy sur cette épineuse question : La Suisse est-elle en Europe ?. La croix blanche fracturée sur fond rouge de la couverture de son premier essai est un message fort, sans parler de l’adjectif « fêlé » qui a pris, en France, au fil des années, une connotation un peu péjorative. Va donc pour le diagnostic." (Extrait d'un article de l'Express)

Il s'expliquait récemment face à Chantal Tauxe, journaliste de "L'HEBDO" au sujet de la démocratie directe, dont il était et reste un fervent défenseur (et moi aussi!), à l'occasion de la publication de son dernier livre intitulé "Défendre la démocratie directe".  Lire l'article de L'Hebdo

Antoine Chollet, "La Suisse, nation fêlée. Essai sur le nationalisme helvétique", Presses du Belvédère, Neuchâtel, 2006.
Antoine Chollet, "Défendre la démocratie directe", coll. Savoir suisse, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2011.


Voir aussi ici

Quand les TORNAY font connaissance de TORNAY en Haute-Marne !

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque durant l'été 2004, surfant sur la toile, je me trouvai nez à nez avec un site indiquant l'existence d'un village appelé "TORNAY", comme mon nom de famille...

Mon sang ne fit qu'un tour et je décidai tout de go de prendre contact avec ces gens. J'entrai en contact avec la mairie qui me prit pour un fou... On les comprend. Une grande partie de ma famille s'est rendue sur place en car. C'était les 22 et 23 octobre 2004. Nous avons fraternisé, mangé la raclette et déguster du Fendant du Valais. L'amitié a fait le reste. Les gens de Tornay (On les appelle les "loups") sont venus nous visiter en septembre 2005 emportant dans leurs bagages le fameux panneau d'entrée de la localité qui trônent depuis lors dans notre quartier. Depuis près de 7 ans, les contacts sont réguliers.

Où est Tornay ? A 310 km de Vollèges tout au sud du département de la Haute-Marne, en région Champagne-Ardennes. A environ 100 km au Nord-Ouest de Besançon en passant par Vesoul. Retrouvez aussi trois poèmes sur ce petit village ! L'affaire a fait un peu de bruit, voyez vous-mêmes...




Et pourtant, elle tourne !

Sur l'impulsion d'une amie précieuse, Patricia Noseda, j'ai écrit ce texte et elle... a peint une toile qu'elle a peinte...


Et pourtant, elle tourne !

Des hommes souffrent aux quatre coins de la planète.
La vie, comme le souffle frêle, agitant les êtres
Anime le cosmos d’une gigantesque force
Aux confluents du sens et de la souffrance…

Sans espérance, certains se vautrent dans l’absurde

D’autres espèrent un peu de vanité qui les tuera aussitôt.
Fruit d’une dérisoire et fulgurante épopée,
Le souffle des êtres entraîne la terre toute entière…

En un cycle perpétuellement identique,

mais sans cesse différent, les confins du monde
Mêlent clarté, scintillements, ténèbres et folie.
Tout ensemble dans une même danse sombre…

Pourtant, il y a au fond des hommes un élan

Une certitude, une souveraineté qui les tient,
Qui, telle une main maternelle, si tendre
Pousse toute la Terre vers plus loin, plus haut…

Certains n’y croient pas, d’autres n’y croient plus.

Pourtant elle est en enfantement, tendue vers demain
Agonisant entre nos mains, miracle de chaque instant,
Et pourtant,…oui, elle tourne !

Pascal Tornay

mardi 12 février 2008

Un nouveau poème : En Haut

Poème pour m'aider à regarder plus loin que le bout de mon nez !

En haut, il y a la nuée,
Mais il y a plus…
En haut, il y a le vent,
Mais il y a plus, encore plus…

Aux carrefours des ciels terreux,
Dans les sombres antres des cieux,
Il y a les anges du Bon Dieu,
Qui jouent à sculpter en soufflant la vie.

Ils donnent aux Hommes les rythmes,
La respiration et les battements de leur cœur.
Volages et subtils ménestrels, ils caressent
Du visage chaque étoile placée savamment.

En haut, il y a la nuée,
Mais il y a plus…
En haut, il y a le vent,
Mais il y a plus, encore plus…

Ils se trompent ceux qui se refusent à croire
Aux souffleurs de nuages, aux elfes débonnaires.
Ils s’égarent ceux qui détournent leur regard
Des beautés célestes et de leurs joyeux mystères.

Quel plus simple bonheur y a-t-il à admirer
Les œuvres merveilleuses des ouvriers du ciel,
Les jeux grandioses des laboureurs d’en haut
Qui chaque nuit, discrètement, animent le firmament !

Regarde !
En haut, il y a la nuée,
Mais il y a plus…
En haut, il y a le vent,
Mais il y a plus, encore plus…
Regarde bien !

Savoir s’émerveiller est une sagesse !
Certaines choses restent cachées aux sages et aux savants.
Il est des merveilles ineffables, de pures richesses
Seules accessibles au cœur simple d’un enfant !

Pascal Tornay

vendredi 8 février 2008

Lettre à mon amie imaginaire.

A l'heure où j'écris ces lignes, tu dors bien douillètement. Ces heures sont précieuses, car elles sont dominées par quelque chose de grand, de mal compris, de très très beau et de mystérieux. Tu vas comprendre.

Ceci est très spécial, je veux dire par là que dans notre monde il se fait de plus en plus rare et qu'en même temps c'est un bien tellement simple à obtenir qu'il est étonnant que si peu de gens s'en accomodent. C'est une sorte d'esprit puissant mais doux, qui inspire soit un bien-être intense, soit une impression de mélancolie ou de crainte terrible. Les hommes ont souvent délaissé ou oublié cette merveilleuse présence si discrète qui, si l'on y prend garde, enrichit notre âme et vient nous habiter. Ceux qui ont su tirer profit de ses bienfaits ont bien de la chance. Ils brûlent d'un feu mystérieux, et jouissent d'un bonheur dont eux seuls connaissent la provenance.

Il est extrêmement difficile à caractériser, il est comme une anguille qu'on essaierait de saisir et qui nous glisserait à chaque fois entre les doigts. Mais, pour le cerner un tant soit peu, il n'est besoin de n'être doté que de bonne volonté, d'humilité, d'un coeur et d'une âme. La besogne peut paraître simple mais est bel et bien ardue. Son souffle est puissant mais discret, magique mais bien réel. Il est tendre et provocateur, insipide et quelquefois trompeur. On dit même qu'il est "d'or" lorsqu'il arrive à point. En vérité il vaut bien plus que tout l'or du monde, car personne n'en peut acheter et c'est heureux ainsi ! Le définir relève de l'impossible ou mieux, de l'inimaginable. Il est riche en pensées mais pauvre en mots; riche de rien et pauvre de tout. Il n'EST rien en-soi mais tout pour-toi. Et c'est bien le fait qu'il ne soit rien qui fait qu'il existe et cela suffit bien largement entourer son existence d'un voile opaque. C'est là toute sa richesse et sa force. Il fait souvent peur lorsqu'on a des problèmes et qu'on a pas le courage de se remettre en question. En ces moments son murmure vient taquiner notre esprit régulièrement et vient reposer ses questions, toujours les mêmes, les vraies, celles qu'on trouve idiotes, inutiles mais qui sont à la base de notre vie, celles qui demandent à sortir, à être exprimées et comprises. J'ai remarqué que ce phénomène était fréquent chez les jeunes, chez qui cette chose est presque toujours ressentie comme un mal-être absurde, une sorte de tristesse où l'on s'enferme, comprise comme un chemin sans issue où l'on se fourvoiera sûrement. Ce qui n'arrange rien car cela repousse simplement les questions à plus tard. Pour ces gens-là, il (ce souffle) est insupportable, il harcèle, envahit le coeur jusqu'à ce que des réponses soit données, jusqu'à ce que la personne fasse face à ses problèmes. Bien que cet esprit de sagesse fasse peur, il nous est, au fond, indispensable. En effet, chacun a besoin de se remettre en question, de faire de l'ordre dans sa vie. Chacun a besoin d'écouter son coeur battre, de se comprendre, de se bâtir devrai-je dire, simplement parce que l'homme est ainsi fait qu'il a besoin de remparts dans son existence, de balises au bord de sa route. Il faut apprendre à s'apprivoiser d'abord soi-même, aller une fois pour toute au fond des choses. Il n'existe pas mille moyens d'y parvenir que de s'arrêter un peu et d'écouter. Cette petite merveille est une nourriture pour l'âme. L'homme qui ne s'en nourrit jamais se trouve rapidement en manque, il devient aigri, renfrogné, violent, dénué de tout sentiment. (Et qu'est-ce qu'un humain si ce n'est un gros tas de sentiments). Cette carence l'affaiblit et le paralyse et ses effets sont devastateurs.
 
A celui qui l'apprivoise, il offre son éventail de suprises, de caresses et de magie. Il est étonnant qu'une chose aussi insignifiante devienne si vitale, si incontournable. Plus tu essaies de l'éviter, de le rejeter, plus il te poursuivra. Sois en sûre avec lui tu perdras. C'est un bonheur ineffable, dans le sens où il peut te faire comprendre les plus belles histoires, te faire naviguer sur les mers les plus houleuses et te faire voir les contrées les plus reculées. Il n'est pas égoïste, toujours à l'écoute de ton moindre désir, il ne te contredit jamais, mais te fera saisir le juste chemin, ton chemin. Si tu es triste, il est triste avec toi; si tu es joyeuse, il l'est avec toi. Il partage tout. Mais ce qu'il n'aime pas, mais pas du tout, c'est qu'on le refuse. Tout, mais ça...pas. Il revient à la charge, ...pas tout de suite, mais il revient toujours taper aux carreaux de ton âme un soir, un matin, sans crier gare.

Moi, je ne partage pas le mien. Je plonge souvent en lui mais il m'emmène tellement loin que j'ai grand-peine à revenir. Parfois même j'aimerais ne jamais revenir. Son goût doucereux séduit mais lui, ne se laisse pas séduire. Il n'est pas dupe. Il doit rester maître. Même les plus fins esprits s'y sont cassé la tête, pour lui faire dire ce que jamais il ne dira. Il ne dit rien et c'est pour cela qu'on l'aime. On a l'impression d'être écouté, d'être compris. Cela rassure, cela calme. Il te guidera par monts et par vaux à travers dures épreuves, petits bonheurs, et doux câlins. Mets en lui ta confiance. Ses conseils sont bons car se sont les tiens qu'il te traduit. Ce que tu penses ne semble pas toujours clair, lui il clarifie, trie, et console. Il t'en fait simplement prendre conscience.

"Il" est asexué comme tout ce qui ne s'achète ni ne se vend et tout ce qui ne vit pas. Il est absolu, entier et indivisible, immortel et éternel puisque hors du temps. Il peut être aussi savoureux que déprimant, aussi acide que déroutant. Il est plus difficile à rencontrer à plusieurs que seul (surtout si tu es avec moi, par exemple...) L'homme souffre terriblement sans lui. Ce rare onguent donne du goût à notre vie. C'est un peu le sel que l'on ajoute à la recette. Si insignifiant soit l'ingrédient mais il donnera au repas son relief. A toi seule de doser... Son chant résonne intensément, c'est fou, il caresse, souffle, murmure en toi, il occupe toute la place, et comme il occupe toute la place, il est aisé à saisir qu'il est des situations où le rencontrer relève du défi. Comme il est mal aimée cet enfant de la nuit.

Apprivoise-le doucement, tous les jours approche t'en un peu plus. Bientôt tu seras protégée par son emprise. Son mystère attire, son mystère a toujours attiré et il attirera encore. Le mystère est un de ses proches voisins. Ils sont même très liés. Pars à la recherche de ce puis merveilleux, reflet de nos pensées secrètes si puissamment présent en nous, si indispensable, si mal-aimé. Il te consolera lorsque tu pleurera. Il rira avec toi. Lorsqu'il est là, il ne l'est que pour toi. Ainsi en va-t-il de ce baiser à la vie qu'on nomme le silence. Sois heureuse.

Pascal Tornay

jeudi 7 février 2008

Qui pourrait écrire une chanson sur ce texte sur la Justice ?

Elle pourrait être un cri. Alternant la rapidité et la langueur en fin de phrase, comme ces ténors qui tiennent longtemps les dernières syllabes, comme pour insister encore dans un vibrato déchirant mais tendre. Beaucoup d’amplitude, des sons graves et aigus pour montrer qu’elle est partout où sont les hommes, cherchant à collaborer. La justice existe et elle ne se fera pas sans nous.

Refrain
Justice, fondation de l’espérance !
Cessons de t’engendrer par la parole
Si nous agissons selon notre cœur
Alors enfin tu seras à l’honneur.

1.
Justice, quel est ton vrai nom ?
Quel est enfin ton visage ?
Nous révéleras-tu tes chemins ?
Du fond des âges, nous te cherchons !

2.

Tu es le fruit du don de Dieu,
Naissant du travail des hommes.
Au cœur des nations du monde,
Tu es le cri des tout petits.

3.
Nous te cherchons loin au-dehors,
Mais tu nais au-dedans de nous.
C’est au fond de nous que jaillit
Le germe qui cause la Paix.
Refrain
C’est Toi ! Jésus-Christ Seigneur!
Justice de Dieu faite chair.
Tu conduis les hommes au Salut :
Là où enfin la Justice
Sera synonyme d’Amour.

Pascal Tornay

mercredi 6 février 2008

L'essentiel, c'est quoi ?

Je désire te parler de choses si simples que personne n'en veut parler, ce sont la vie et le bonheur. J'aimerais dire ce que je constate dans notre monde, comment je vois les choses et de quelques petits faits que j'ai eu l'occasion de vivre. Prends ce que tu veux, jettes le reste...

mardi 5 février 2008

Dis-moi,... qu'écoutes-tu comme musique ?

S'il est bien un art au service de la relation humaine, c’est bien la musique, aussi bien que l’écriture ou la poésie d’ailleurs.... Ces types d’expression devraient plus justement être qualifiées de techniques ou de méthodes car elles sont des moyens pour atteindre des buts : créer des liens (St. Exupéry, le petit prince).

Ces techniques développent un procédé qui permet au corps, à travers l'esprit, de plonger en soi jusqu'à l'essentiel et d'en extérioriser une substance : le plaisir. C'est un phénomène complexe qui permet de palper la sensibilité d’une manière toute intérieure qui, sans elle, resterait cloîtrée dans ce temple merveilleux et sacré qu’est le cœur d’un être. Ces méthodes ont permis aux grands penseurs (Rousseau, Sartre) aux philosophes (Pascal, Montaigne) aux compositeurs (de Händel à Cabrel) de faire avancer l'humanité par leur manière de percevoir le monde, avec leurs différences de sensibilité par rapport aux problèmes qu'ils avaient (ont) choisis d'interpréter, aussi par leur vision particulière d’aborder un problème ou un fait. Cela a permis au monde (c'est-à-dire à nous) de mieux comprendre ses synergies, d'évoluer, d'entrer en lui-même à travers les oeuvres -picturales, musicales, artistiques. Il est donc tout naturel que l'Amour, la Paix, le Bonheur et...Dieu aient été des thèmes de prédilection car ils touchent les fondements de l’être, l'essentiel (Essentiel revient souvent, j'aime ce mot!). Une relation devrait être fondée sur l'échange : de paroles, de douceurs, d'amour, sans pour autant négliger des sentiments comme la haine, la jalousie, la supériorité, le mépris de se développer pour faire passer le message voulu. Mais l'Amour fut et reste bel et bien le sentiment dominant et donc le plus analysé. Il domine depuis la nuit des temps. Il est le plus analysé de tous les concepts sentimentaux depuis le XIè siècle (date à laquelle on peut estimer les premiers roman et les premières oeuvres musicales « modernes ») et durant le moyen-âge, il prend des formes variées. l'Amour féodal, l'Amour précieux, romantique, égoïste, dominateur, caché, jaloux, éventré, passionné,... L'éventail est bien large et l'Amour se pare à chaque siècle de bien des facettes quelquesfois même contradictoires. Cette relation, ces liens sont offerts sur un plateau à travers la Musique...

dimanche 3 février 2008

La violence nous déshumanise.

Sous de multiples formes, la violence règne autour de nous. Elle se déploie insidieusement dans les médias ; elle est la composante subtile de beaucoup de nos comportements les plus banals. En ce sens, nous sommes tous violents à un moment ou à un autre.

Le mot violence est apparenté au viol qui comprend trois acceptions : 
1) transgresser la loi juridique ; 
2) abuser sexuellement de quelqu'un ; 
3) profaner ce qui vient du sacré.

Méfions-nous des explications trop simplistes et réductrices au sujet des causes de la violence, parce que cela la banalise et la rend naturelle en la ramenant à un phénomène social, psychologique ou existentiel qui ôterait toute responsabilité à la personne qui en serait l'auteur. L'on débouche alors sur des solutions techniques ou globales, sans apercevoir que la violence a des causes morales et personnelles redoutablement profondes. Face à la violence, nous avons moins besoin d'une science que d'une morale, car la violence ne provient pas d'une erreur mentale d'appréciation, mais d'une déficience d’amour, d’une conscience morale blessée.

En effet, une personne avec un comportement violent se violente avant tout elle-même. Elle s'éloigne des éléments qui fondent son humanité, ce pour quoi elle est faite (le bien, le bon, le vrai, le juste). Son comportement n'est plus conforme à sa nature d'être humain. C'est pourquoi le philosophe dira que la violence nous dénature, nous déshumanise. Mais alors d'où vient cette conscience morale qui permet à l'Homme de rester en phase avec sa nature d'homme-fait-pour-le-bien ?

La perspective chrétienne met la créature - merveille de Dieu - en face de son Créateur (au sens de Celui qui est Vie en lui). Ce dernier a gravé dans le cœur de sa créature une loi d'amour immuable pour le guider. Nous sommes donc conçu par et pour l'amour. C'est donc au cœur de nos entrailles que sont inscrits nos désirs, nos besoins fondamentaux et notre dignité. Oh! Comme le monde nous pousse fort à rechercher à l'extérieur de nous notre bonheur! Pourtant jamais aucun objet extérieur, fut-il du dernier cri, n'a jamais relevé un jeune de la dépression ou de la drogue..., ni donné un sens à une existence !

Si faible est cette Voix intérieure – celle de notre conscience morale (de notre cœur ou de notre centre) – qui nous invite, – que dis-je – nous supplie à visiter ce recoin de nous-mêmes. Cette conscience – cette sagesse – qui vient de Dieu, doit être travaillée, développée comme une plante qui demande des soins réguliers. Du silence..., silence qui n'est pas simplement une absence de bruit. Ecoutons-nous pour L’écouter Lui. Certes,cela demande un effort mais nous ne sommes pas seuls sur ce chemin.

L'homme naît en ne sachant rien de tout cela. Il a besoin impérieux que sa conscience morale soit éveillée à des valeurs, à elle-même, à d’autres que soi-même pour qu'il puisse se construire en phase avec le monde en vue duquel il est été conçu. Cela revient à dire qu'il faut que nous soyons éduqués spirituellement, c'est à dire des gens bien élevés... vers Dieu. 

Pascal Tornay

Novembre 2012

samedi 2 février 2008

Lois et liberté individuelle

Il faut, sur la terre, toujours trouver des raisons pour tout et pour rien. Moi, j’ai toujours eu envie de savoir ce qui meut les êtres ! Cela signifie que nous avons besoin de connaître les causes, les conséquences et surtout le sens de ce qui nous arrive.

Mais cherchons-nous au bon endroit ? Bien des êtres agissent sans conscience. Comment peut-on bien agir sans conscience, sans esprit critique ? Un esprit critique et bienveillant. Comment peut-on alors valablement trouver les causes de ce qui meut les êtres et comprendre les conséquences de leurs motivations et de leurs passions ?

vendredi 1 février 2008

Quand la peur guide nos choix...

Le résultat de la votation du 25 septembre prochain au sujet de l'extension de la liberté de circulation des personnes aux dix nouveaux Etats membres de l'UE va être - à nouveau - un signal important sur la santé politique et psychique du peuple suisse. Je m'explique :

Dieu existe, car l’Homme n’est pas assez fou !

Un des merveilleux vitraux de la chapelle de Sarreyer (Val de Bagnes, Valais, Suisse) nous fait pénétrer dans le Mystère d’un Dieu inattendu.

Loin de signifier une réalité douteuse et angoissante parce qu’imperméable dans sa totalité à la raison humaine, le Mystère de Dieu s’offre à nous dans une contemplation simple et libératrice. C’est d’ailleurs ce que ce mot signifie en grec.

Voici cet être tout-puissant d’amour, respectueux d’un respect qui nous dépasse… Le voici ce Mystère : ce Dieu, qui n’est que don de lui-même, et qui va aller jusqu’à se soumettre à ses propres créatures pour les exhorter à prendre résolument le chemin de l’Amour. Nous nous rappelons chaque année, le vendredi saint, que l’Homme a refusé d’entendre le cri tendre et déchirant de Jésus ! L’Homme a mis à mort dans le plus grand dénuement, le Fils-Amour de l’Amour venu le sauver de sa misère, où il se vautre encore actuellement.

Amis, Dieu a montré sa toute-puissance. Une toute-puissance qui fait vivre éternellement et qui rend l’Homme heureux de tout recevoir du cœur de son Dieu-Ami. Oui, Jésus le Christ a été mort, mais il est vivant : Vivant à jamais ! Son Père l’a ressuscité d’entre les morts. Il est pour toujours la Pâques, le passage, entre le Ciel et la Terre. Il nous propose aujourd’hui de vivre éternellement dans Sa paix et Sa joie !

Alors que nous cherchons par tous les moyens médicaux à rallonger la vie terrestre, avons-nous oublié, que, si notre corps doit bien mourir, notre personne, elle, est immortelle. Oui, nous  sommes immortels ! En plein cœur de la nuit, il nous faut exulter. Pensons-y au moment où, au cœur de la liturgie de la Vigile pascale, le cri de « l’Exsultet » (= bondir de joie !) retentit : Christ est vivant avec nous à jamais !

Dieu existe, car l’Homme n’est pas assez fou. L’Homme existe justement parce qu’un Dieu assez fou l’a aimé dès l’origine, l’aime au point de le laisser libre et de lui donner son propre Fils unique pour lui manifester sa tendresse dans la chair et le sang. Je dois l’admettre bien souvent : cet amour est folie pure ! Il faut être Dieu pour avoir mis au point un projet d’amour pareil avec des risques pareils. Mais Dieu est Dieu et il sait où il va ! A sa suite, devenons des « fous » dans l’amour à la manière de Dieu. Faisons lui confiance, malgré tout ce qui, apparemment, témoigne contre Lui.

Pascal Tornay
Mars 2007