Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

samedi 28 décembre 2013

Noël 2013

Beau, bon, joyeux, saint, paisible,
unifiant et restructurant Noël à tous !

Film "La Nativité", de Catherine Hardwick, USA, 2006

Entraînement régulier

Eugène Delacroix,
Lutte de Jacob avec l'Ange (détail),
1855 ?-1861
Peinture à l'huile et cire sur enduit, 
Paris, Eglise Saint Sulpice

Lorsque je questionne des enfants, leurs réponses, parfois étonnantes à première vue, expriment souvent un bon sens simple et bien orienté. A la question de savoir s’ils estimaient plus important de gagner ou de participer, les conclusions furent assez claires : « Il faut aimer participer, mais vouloir vraiment gagner c’est encore beaucoup mieux ! » 

N’êtes-vous pas d’accord ? N’est-ce pas triste de rester en marge ? Décourageant de voir le camp adverse gagner sans cesse ? Anéantissant d’entendre constamment les critiques acides des absents ou des «sachant-mieux»? Ne seriez-vous pas désorientés de voir des gens participer sans plus avoir de goût pour la victoire ? Des gens agités au milieu d’autres tout aussi agités, l’air hagard, les yeux assis et les mains pleines… Au contraire, n’est-ce pas plutôt touchant et bouleversant de voir une équipe – malgré ses peines – mettre toute sa bonne volonté et ses compétences au service de l’unité et de la victoire ? Même si au score elle finissait par perdre, elle n’aurait pas complètement perdu… Certains autres voudraient bien gagner, mais sans entraînement régulier, sans payer de leur personne. Comme si la victoire s’attrapait comme ça, en passant, en coup de chance ! Quelle méprise ! Parlez à des champions et demandez-leur le prix de leur victoire. Ils vous diront – sûr – que toute victoire se gagne dans le don de soi-même, de son temps et ce, souvent sans compter. La Victoire est une Passion !

Et nous, chrétiens d’ici, ne sommes-nous pas parfois des chrétiens de la marge, un peu hagard, des chrétiens sans passion aux yeux assis et aux mains pleines ? Ce Temps de Noël qui nous est donné jusqu’au début du Carême (5 mars) pourrait être l’occasion de renouveler notre désir de gagner et surtout de nous entraîner plus régulièrement pour la victoire qui se gagne dans le Christ au service des frères et sœurs, à l’adoration silencieuse et à la prière communautaire.

Guy Lohmuller,
Le bien et le malArtiste roumain, Brasov, 2005
(c) www.livegalerie.com



Je crois qu’au fond, nous voulons tous gagner ! Je crois que ce désir est vraiment bon et légitime, plein de justice et de vérité… plein de Dieu ! Oui, je crois qu’il nous faut vouloir gagner dans la vie. Il nous faut même vouloir gagner LA VIE. Je crois vraiment que participer, comme me l’ont dit les enfants, ce n’est pas suffisant…

Mais alors quel sens profond revêtent les victoires pour nous les chrétiens ?
Cette question, je vous la laisse à ruminer et à mûrir, durant ce Temps de Noël… N’est-ce pas dans la mûrissement d'une conviction profonde que se trament les plus grandes victoires ?

Pascal Tornay

lundi 18 novembre 2013

savoir ...

Voici une pensée qui aurait dû figurer très tôt sur cet espace. L'erreur est désormais réparée :

Deux sortes d'hommes sont à craindre :
   - ceux qui savent (car ils prennent leur connaissance  comme un piédestal et s'y installe pompeusement)
   - et ceux qui ne savent pas (car l'ignorance tient l'homme dans le pire état qui soit).

Il reste les sages qui, émerveillés du monde et serviteurs de la vie qui les entoure, savent qu'ils ne savent à peu près rien et en rendent grâces au Ciel...

Pascal Tornay

samedi 9 novembre 2013

La puissance de l’Amour

http://www.naqshbandi.ca/images/sh_nazim/cheikhNazim.jpgIl est vrai : la sagesse sourd ci et là dans le genre humain, plutôt d'ailleurs dans les coeurs qui parviennent à se tenir longuement à l'écoute, plutôt que dans ceux qui s'épanchent de paroles. En effet, les plus grandes choses s'accueillent et se vivent, mais peinent souvent à être dites. Pourtant, après avoir creusé le sillage d'un silence attentif et secret dans la contemplation de la Sagesse, une parole peut être osée, porteuse d'infini, pleine de justice et de tendresse, germes d'éternité, avec la volonté ferme de connaître malgré tout et d'aimer de manière inconditionnelle. De manière "permanente", dira le sage soufi, c'est à dire telle que le Seigneur Dieu peut

J'ai trouvé quelques perles d'une sagesse exceptionnelle chez ce vieux sage, cheikh Nazim Haqqani, au détour de la lecture d'un ouvrage trouvé dans une brocante et dont le titre avait attiré mon attention : La genèse de la Sagesse.

Cheikh Nazim est un responsable religieux musulman, né en 1922 à Larnaca (Chypre). Il est le chef spirituel et le guide de l'Ordre soufi Naqshbandi, une des quatre confréries soufies. Cheikh Nazim a écrit de nombreux ouvrages sur le soufisme (la voie mystique de l'Islam) et il a beaucoup voyagé dans le monde notamment en Occident pour propager les enseignements d'amour, de paix et de tolérance (...). Il lutte également activement contre toute forme d'extrémisme et d'intégrisme et participe aux dialogues interreligieux.

Voici, selon moi, un de ses plus beaux textes (avec "l'éternel désir" aux pp. 200-205 de l'ouvrage précité). Bien que les courants soufistes soient des organisations initiatiques et ésotériques - ce qui en ceci, les oppose au christianisme - chacun constatera les convergences fondamentales et les intuitions spirituelles communes avec le christianisme. Pour le pratiquant soufi, le Christ reste un prophète et non pas le Fils de Dieu... Cela n'empêche pas de déceler dans la pensée du Cheikh, une vision de l'Amour,  de ses conséquences éthiques, sociales et spirituelles très proche de celle des chrétiens. La puissance que seul peut avoir l'Amour qui vient de Dieu et dont nous, êtres humains, bénéficions a pour but pour la sanctification de l'humanité toute entirère. Cet Amour divin permanent et infini, pour nous chrétiens a une histoire, une proximité ontologique unique, un visage : le Seigneur Jésus. Et je trouve que cela change tout !

vendredi 6 septembre 2013

Les relations entre l'Eglise et l'Etat en Valais : Enjeux pour la nouvelle évangélisation

Jésus répondit au gouverneur Pilate :
« Mon royaume n'est pas de ce monde.
Si mon royaume était de ce m
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
Mais mon royaume n'est pas d'ici. »

(Jn 18, 36)
Objectifs de l'ouvrage

- Connaître les rapports qu'entretiennent l'Eglise et l'Etat.
- Mieux comprendre les rouages de ce rapport en Valais actuellement.
- Pouvoir articuler ce rapport avec les enjeux de la nouvelle évangélisation.
- Saisir avec plus d'acuité les enjeux pastoraux liés à la nouvelle évangélisation dans la société actuelle.

Introduction



Les rapports du politique et du religieux ont été éminemment conflictuels au cours de l’histoire de l’Europe occidentale. Dans la sphère[1] de l’Etat, il faut sans cesse gagner du terrain, assurer son autorité, obtenir – fut-ce par la force – un maximum contrôle social pour asseoir son pouvoir.
Dans la sphère de l’Eglise, il en a été – malheureusement – de même ! Aujourd’hui, on le verra, la plupart des responsables d’Eglise ont tiré les leçons des erreurs du passés et ont pris conscience que les élans missionnaires de l’Eglise moderne – la nouvelle Evangélisation – doivent passer par le service de l’Homme et non pas par la puissance autoritaire du contrôle social.
Ainsi, la nature expansionniste du politique et du religieux a fait que l’une et l’autre sphère ont été très vite en conflit. Il a fallu de nombreux siècles pour que les potentats du politique et du religieux distinguent bien leurs terrains d’action, définissent certaines règles de bienséance mutuelle, les respectent et parviennent à trouver des éléments de complémentarité.

lundi 2 septembre 2013

Hommage à Gilles Roduit, curé "déraciné"...

Dimanche 1er septembre 2013, la Communauté paroissiale de Vollèges s'est réunie pour célébrer une dernière fois avec Gilles Roduit, prêtre et curé in solidum dans le Val de Bagnes durant 26 ans... Il vogue aujourd'hui vers de nouveaux horizons et, dans ce mot, au nom de la paroisse de Vollèges, je lui souhaite bonne route...

Les premiers pas

Cher Gilles, à la rentrée 1987, tu arrivais comme vicaire à la cure de Bagnes, tout frais émoulu du Séminaire! Le curé – Charles Neuhaus – t’accueillais en disant que, – je cite le Bulletin paroissial – «l’enthousiasme de ta jeunesse, ton sourire, les vérités de la foi que tu avais approfondies dans l’expérience de la vie religieuse et tes études théologiques te permettraient d’accomplir un ministère fécond dans les paroisses dont tu aurais la charge.» Le curé Neuhaus exhortait aussi les communautés à « t’aider, par leur bienveillance à faire tes premiers pas… » Il terminait son mot en te donnant la bénédiction de la part du Seigneur Jésus. Et c’était parti… pour 26 années dans ce coin de terre !

samedi 3 août 2013

Les dessins de Maeva et Fabrice

A l'instar d'Emilien, Maeva nous a dessiné, Colette et moi, devant notre maison ! Avec piscine, cheminée en forme de coeur. A noter qu'aucune poignée de fenêtre n'a été oubliée. Enfin, jamais je n'ai été aussi musclé !

Merci Maeva !




De son côté, Fabrice, mon filleul, nous souhaite à ma femme et à moi un bon retour en Suisse à l'occasion d'un voyage à l'étranger !
Merci Fabrice !

mercredi 24 juillet 2013

Maxime

On parle de « maxime » lorsqu’on a face à soi un précepte, un principe de conduite, une règle morale de valeur générale. Emmanuel Kant, le philosophe prussien du 18e s., spécialiste de la raison, du jugement et de la morale, définit ce terme par principe choisi librement par un individu et d'après lequel il dirige sa conduite. L’usage actuel se rapproche du sens suivant : proposition généralement courte, énonçant une vérité morale, une règle d'action ou de conduite. L’auteur, pour le bien dire, ayant parfois recherché un tournure syntaxiquement agréable à l’oreille avec des sons redondants ou une tonalité particulière. Les maximes ont leur synonymes : sentence, pensée, aphorisme. Mais n’oublions pas que « maxime » vient du latin « maximus » qui signifie « le plus grand ». Les maximes pourraient donc être les éléments les plus essentiels qu’une personne a discerné et qu’elle se donne pour bien vivre…

… à défaut de les proposer à la réflexion des autres… En voici trente-trois.

monde.garfield.free.fr
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1. Ecrire ou la vanité de croire qu’il restera toujours une trace de moi en dehors de l’amour reçu et donné…

2. Les blogs sont des pièges qui obligent les gens qui n’ont rien à dire à les obliger à le dire.

3. Agir en politique est fondamentalement un devoir et un bien. 
 
4. Le politique est une structure avec ses limites où, par le truchement du bien, on peut faire beaucoup de mal. 
 
5. La politique est un bien galvaudé par lequel certains parlent du bien à faire et ne le font pas.
 
6. es bonnes politiques commencent par l’action (qui peut être réflexive) de politiciens intègres, ayant le sens du bien et ayant le courage de le réaliser.

7. Les athées ont d’abord une mauvaise image de l’Homme. Qu’ils abordent ce dossier avant de dire qu’ils de croient pas en Dieu.

8. Arrêtons de dire que l’individualisme est essentiellement une plaie ! Allez vivre sous le joug des sociétés dont la conscience individuelle était niée…

9. Vouloir être le premier est une belle ambition. Ensuite, le vouloir sans cesse, c’est une manifestation cruelle d’un esclavage intérieur.

10. Notre subjectivité est peut-être la pire des tyrannies.

11. Je me vois chaque jour en train de juger les autres et me trouve dans l’incapacité de les aimer. C’est triste !

12. La plus grande liberté consiste à accepter librement la réalité telle qu’elle est.

13. Donner un sens à sa vie en la donnant pour d’autres est un summum.

14. Croire qu’on est parvenu par soi-même à la place qu’on occupe est un orgueil fabuleux !

15. Connaître ce qu’ont dit les plus grands philosophes est bon. En rester là est déplorable !
Pour croire en Dieu, croire d’abord en l’Homme est un détour incontournable.

16. Pour tout savoir, il faut aimer parfaitement.

17. L’hypocrisie est un art feint. Beaucoup sont autodidactes dans ce domaine.

18. Quand on a payé cher de sa personne pour gagner le cœur de l’autre, on n’est pas si vite prêt à le lâcher !

19. Avec la passion, on s’engage. Avec la bonne volonté, on va jusqu’au bout.

20. Il paraît que se suicider est courageux ! Le courage me semblait plutôt être, justement, dans le fait d’assumer l’existence !

21. La mort est un grand mystère : affirmer trop tôt qu’elle ne nous fait plus peur est un peu enfantin.

22. Dans ma vie quelle est le cas le plus récurrent : « J’voudrais bien mais j’peux point » ou l’inverse ?

23. Je crois qu’il faut souffrir pour connaître vraiment.

24. Il n’est pas possible pour l’homme de croître ici bas sans souffrir ou alors la croissance est poursuite de vent.

25. La liberté c’est de ne plus avoir peur de perdre ce qu’en réalité, on n’a jamais possédé.

26. La sagesse n’est pas toujours synonyme de vieillesse, mais toujours d’humilité.

27. Devenir sage, c’est accepter d’être limité et habiter foncièrement cet espace.

28. La base sociale la plus forte, c’est la croyance commune. Rien ne vient à bout de cela, pas même la mort.

29. Un des calcul sociaux les plus simples à effectuer, c’est de faire le compte de ce qu’a rapporté une guerre : le résultat est aussi simple que rapide à trouver : Il est absolument nul.

30. Le tort que se fait une personne en en faisant aux autres est tout simplement ahurissant !

31. Le jouisseur maximaliste est un homme seul et triste ! Tant ont fait cette expérience, tant souhaite la faire encore…

32. Le travail fait de l’homme, un adulte accompli, pour autant que l’homme ne le traite pas comme un dieu.

33. Mieux connaître, c’est aimer davantage. Mais c’est au prix de ma vie que cette maxime prendra son sens profond.

***

lundi 3 juin 2013

L'image de Dieu

Dieu ne peut pas être réduit à nos pensées sur Lui ! De même qu'aucun être humain ne peut être réduit à ce qu'un autre pense de lui. Dieu, comme l'alter ego, est un au-delà de la pensée, un au-delà du jugement. Tout simplement parce qu'il est un univers infini, complet et unique à lui seul, il m'échappera toujours. Complet et unique, certes, mais incapable de croître vers la plénitude tous seul. Il lui faut l'altérité pour atteindre l'éveil. Eveil à de multiples dimensions qui façonneront son visage. C'est ainsi que l'homme est appelé à entrer en relation avec l'autre, avec lui-même, avec Dieu, présent et si discret, au fond de lui-même. Encore lui faudra-t-il descendre, très bas, là où le temps s'affaisse, où l'espace se tord, là où la vie trouve une Source jaillissante. La foi est certes un don, mais pas un don au sens où seule une élite initiée pourrait l'obtenir. Surtout pas. La foi n'est pas une attitude irrationnelle, où alors elle est maladie mentale. La foi s'adresse aussi à la raison. Mieux vaut comprendre que croire, si cela est possible, a pu dire St Augustin d'Hippone.

Les hommes se sont créés des dieux. Ils continuent encore. Des dieux à leur hauteur de vue. Ces dieux-là ne sont pas les miens. Ils n'entendent ni ne parlent, n'aiment, ni ne détestent, ne consolent, ni n'accompagnent. Ils sont exigeants en vain et domptent l'homme à partir de leurs passions pour en faire des pantins. J'ai découvert un Dieu qui a une foi infinie en l'Homme qu'il a été d'accord par amour pour lui de l'accompagner sur les chemins qu'ils choisiraient et qui n'a usé que de sa foi et de son amour pour lui pour lui dire qu'il l'attendais plus loin, plus haut. Découvrir le Dieu vivant, c'est accepter de se dessaisir de soi-même, comme je dois me dessaisir pour oser le plus loin que moi-même. Alors dans les entrelacs d'un instant fugace, j'entendis, tout au fond de moi, Quelqu'un me dire : "Je t'attendais!"

"Dieu est vu
par l'homme
au niveau où
l'homme se situe."

*

"Dieu ne peut se révéler
à l'homme
que dans la mesure
où l'homme se transforme."

*

"Dès que Dieu n'est plus perçu
comme une expérience libératrice,
il devient un faux dieu."

*

"Si Dieu était,
- comme le pensait Nietzsche
dans sa révolte - une puissance
dont nous dépendons radicalement
et qui nous impose sa volonté
sans être engagé
d'aucune manière envers nous,

si Dieu était un être solitaire
qui se repaissait éternellement
de Lui-même,

si Dieu n'avait que soi
et rapportait tout à soi,

on ne comprendrais pas pourquoi,
n'ayant pas de différence qualitative
avec nous puis que fixé comme nous
dans un moi qui se repaîte de lui-même,

on ne comprendrait pas pourquoi
il serait Dieu plutôt que nous-mêmes !"


Maurice Zundel
in "Dieu, le grand malentendu", Editions St-Paul, Versailles, 1997


jeudi 16 mai 2013

Le magnifique dessin d'Emilien 
représentant Colette et moi devant notre maison. 
MERCI Emilien !


mercredi 1 mai 2013

IMMENSE VOL PERPETRE AU CENTRE LIZIBA

LE CENTRE PASTORAL ET SOCIAL LIZIBA FERME SES PORTES

A la suite d'un IMMENSE VOL - l'intégralité des biens du Centre - organisé et perpétré par PASCAL KANKU TSHISEKEDI, notre ancien directeur ad interim, le Centre pastoral et social LIZIBA à Kinshasa (R.D. Congo) se voit contraint  de FERMER DEFINITIVEMENT ses portes.

Photo de Pascal Kanku Tshisekedi.
Le voleur impuni en question
au milieu des biens qu'il a emporté.
Quelle gigantesque trahison ! Malgré tout, nous renonçons à toute poursuite contre notre ancien collègue, sûrs que la Providence s'en chargera un jour ou l'autre. Il n'y aura donc pas de rentrée scolaire 2013. Les efforts de toute la "Famille Liziba" en Suisse et en R.D.C sont complètement ruinés par la folie, la rage et les ambitions démesurées d'un seul homme.

Nous remercions très fraternellement et très chaleureusement les membres du Conseil de direction, les enseignants, le personnel, nos superviseurs les C.P.C.R, avec une gratitude particulière aux donatrices et donateurs en Suisse et ailleurs. Nous souhaitons tout le bonheur du monde à toutes nos apprenantes qui, durant près de 10 ans, ont donné sens à notre mission et qui ont terminé brillamment leur cursus à Masina Sans Fil. Enfin, au nom de tous, nous demandons pardon à toutes les apprenantes qui voient leur cursus interrompu brusquement et qui, ainsi, ne pourront pas poursuivre leur formation dans nos murs.

Un communiqué officiel plus complet sera publié à fin août à tous nos donatrices et donateurs. Ils méritent bien quelques explications !

De son côté, l'Association LIZIBA SUISSE, disposant toujours d'un patrimoine important, poursuivra son travail et offrira son soutien à d'autres organismes oeuvrant dans le sens du défunt Centre LIZIBA en République Démocratique du Congo.

"Bien mal acquis ne profite jamais !" A bon entendeur.

Avec tous nos regrets et notre tristesse, bien à vous tous !

ASSOCIATION LIZIBA SUISSE
Daniel, Pascal, Colette et Christine

vendredi 26 avril 2013

Confucius ou l'homme de qualité



On peut avoir des idées bien arrêtées. Il n’en reste pas moins que la vie du monde, elle, poursuit sa route et que la réalité si mouvante nous échappe en large partie. L’homme de qualité est celui qui sait s’arrêter lui-même pour mettre sa pensée dans une subtile et continue écoute de son environnement. Ses idées s’arrêteront bien assez vite… Je parie que les hommes aux idées les mieux arrêtées, sont ceux qui, justement, ont le moins pris le temps de s’arrêter. Quel courage – ou quelle sagesse – il faut pour s’arrêter ! La distance de d'arrêt d'un être humain du 21ème siècle est certainement aussi courte que la longueur qu'il faut à un aéroplane lourdement chargé de décoller...


Quelques magnifiques maximes tirées de la pensée de Confucius (551-479 av. J.-C), le sage chinois, le plus connu (de nom) de la civilisation chinoise, donc le plus méconnu (de contenu)... Dans ses entretiens avec ses disciples, il est d'une redoutable autorité, non pas celle qui s'appuie sur elle-même, mais celle, exceptionnelle, qui s'appuie sur l'écoute des sages, comme de ceux qui ne mériteraient pas qu'on les écoute. Confucius oppose l' "homme de qualité" à l' "homme de peu" comme le traduit André Lévy. De là, jaillit une étrange pensée, l'homme de peu est source de sagesse pour l'homme de qualité en devenir... Magnifique école d'humilité et d'humanité, si chère à Confucius.

lundi 22 avril 2013

Restons jeune, c'est impératif !


Rester jeune ! La formule ne l’est pas, jeune, elle ! Si l’on en croit les niveaux de vente inégalés de crèmes, d’onguents, de dopants ou de pilules en tous genres, le monde sans Dieu n’a pas fini sa quête désespérée et désespérante d’immortalité ! S’ils savaient qu’un Dieu nous l’a déjà offerte sur un plateau ! Quel choc, le jour où certains apprendront qu’en plus, c’était gratuit…

Dans l’Evangile, Jésus se fait proche des petits-enfants. Il accueille affectueusement ceux-là mêmes que les apôtres rabrouent ! Jésus enseigne à ses amis qu’il leur faut rester jeune, très jeune même, puisqu’il les invite à ressembler aux petits-enfants !

Loin du bling-bling ronronnant et pompeux, Jésus fait prendre conscience à ses apôtres que la jeunesse de cœur est cruciale pour accéder au Royaume des Cieux. Tiens donc ! Jésus et le monde serait au diapason pour une fois ?

Evidemment, personne n’échappe aux rides et à la déchéance corporelle. Cela nous rappelle d’autant mieux que nous ne sommes pas qu’un corps. Cela nous rappelle tout aussi bien que nous avons besoin d’être sauvés dans notre chair ! Avez-vous déjà remarqué combien les personnes qui ont su garder une certaine fraîcheur de cœur, gardent une certaine fraîcheur dans leur présence physique ? Si l’Esprit commande, le corps suivra… comme il peut !

Il nous faut donc rester jeune dans la mouvance de la puissance de l’Esprit Saint. C’est un combat ! Un combat qui nous épure et nous allège des scories et des vanités mondaines que nous avons laissé pénétrer en nous au fil du temps ! Rester jeune selon le Christ, c’est impératif ! Mais ce n’est pas du « jeunisme » à base de potion de perlin-pin-pin… C’est une exigence d’amour liée à la grandeur du Royaume. Et ça commence avec son propre corps, dont nous devons prendre soin…

Voici une « recette » pour rester jeune à la façon de l’esprit en 7 points :

1.     Savoir s’arrêter ;
2.     Boire à la source vive dans la prière et les sacrements ;
3.     Repartir de l’exemple du Christ dans l’écoute régulière de la Parole ;
4.     Pratiquer l’amour et l’ouverture à l’autre ;
5.     Se laisser enseigner d’autrui ;
6.     Savourer la densité de la vie ici et maintenant ;
7.     Laisser l’imprévu exister au cœur de ma journée.

Astrid Lindgren est née en 1907 en Suède.
 Auteur à succès de livres pour enfants, et créatrice notamment du personnage de « Fifi Brindacier »,
elle a été aussi un important leader d’opinion dans son pays.
Son sens de l’autre, de la justice et son espièglerie tout à la fois restent vivant dans l’esprit des suédois...

Photo © www.sweden.se


jeudi 31 janvier 2013

Digne d'un homme


Ne croyez pas ces hommes qui,
Sous couvert de nuages
Fuient les heures d’orages
En essuyant des yeux
Les larmes qui les rendent humains.
Pleurer, est-ce digne pour un homme ?

Ne croyez pas ces femmes qui,
Sous de charmants artifices
Cachent leur peau ridée,
En fardant leurs paupières
De couleurs qu’elles possèdent déjà.
Vieillir, est-ce digne pour une femme ?

Ne croyez pas ces jeunes qui,
Pour de sourdes raisons
Roulent leurs épaules
En tapant dans leurs mains
Des rythmes qu’ils n’ont jamais aimés.
S’éclater, est-ce digne pour un jeune ?

Ne croyez pas ces gosses qui,
Pour des objets débiles
Harcèlent leurs parents
En hurlant qu’il les leur faut
Ces joujoux qui ne consolent pas.
Se plaindre, est-ce digne d’un enfant ?

Ne croyez pas ces vieux qui,
Clamant force et courage
S’effondrent en eux-mêmes
En affublant leur cœur
De nostalgie pour un temps dépassé…
Décliner, est-ce digne d’un homme ?

Croyez plutôt…
Les pleurs,
Les larmes
Les rides
Les mains
Les cris,
Les cœurs,
Qui rongés par les saisons
Se replient en eux-mêmes
En cherchant au-dedans
La dignité profonde
qui ne s’achète, ni ne se vole,
qui ne se donne, ni ne se prend.

Décliner, c’est digne d'un homme
Qui accepte que la Vie
Se reçoive et se vive
Et qu’enfin,
Elle sois plus GRANDE que lui.

Pascal Tornay
Janvier 2013