Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

mardi 25 décembre 2012

Peur de vivre

Je crois que toi, Seigneur, tu es la Vie ! Tu m’as toujours attiré vers Toi. Mais je ne sais pas comment. Je m’aperçois aujourd’hui que j’ai peur de la vie. Il me semble que tout est piège, tout est danger, tout est redoutable. Oui, il me semble qu’elle va m’avaler tout cru, comme un monstre affreux. A chaque aurore, je recommence et ne ménage pas mes forces pour chasser tout cela de mon chemin. J’ai pourtant l’étonnante impression que c’est la vie qui m’empêche de vivre. Vois-tu Seigneur, mon comportement garde parfois quelques traces de cette volonté de fuir. Pourtant, en y pensant, m’ôter la vie m’apparaît d’une terrible lâcheté et d’une absurde couardise quand je pense que, toi, mon Seigneur tout-puissant, mon Père du Ciel, tu m’accompagnes.

Or, Père, tu sais combien de fois j’ai choisi le chemin de la vie. Mais la vie, il me semble que ce n’est pas seulement être vivant sur la terre. C’est beaucoup plus grand et plus beau que cela. Je ne veux plus fuir la vie, la paix et le bonheur, je veux vivre, Seigneur ! Oui, je voudrais me blottir comme un enfant contre la Vie et me mettre dans son sillage. Je veux me laisser faire par elle, laisser la Vie me faire vivre.

Si souvent j’ai confondu la vie avec son contenu. Alors, croyant vivre plus, j’ai vécu trop vite ; croyant vivre mieux, j’ai mal vécu. J’ai cru que plus je ferai, plus je vivrai. Dieu, quelle méprise ! La Vie est paisible et douce. En fonçant, je fuis la vraie Vie. Non, je ne veux plus te fuir, Seigneur de la Vie. Je veux vivre avec toi dans ta paix et dans le rayonnement de ta joie. Seigneur, je t’en prie, aide-moi à croquer la vie à pleines dents et béni moi.

Père, je t’en supplie, viens en moi, permets que j’apprivoise la vie pour que cesse la peur de vivre, la peur du bonheur… la peur de Toi finalement. Je te bénis Seigneur, car j’ai une chance inouïe d’avoir près de moi une famille.

Père, je t’en supplie, arrache en moi cette peur de la vie pour qu’enfin je vive de Ta vie. Non, je ne veux plus croire que la vie est seulement danger, pièges redoutables, abîmes et difficultés. En réalité, je sais maintenant que, si je prends le temps d’arrêter ma course folle, elle sera surtout surprise, étonnement, légèreté, tranquillité, amour, partage et joie, car elle provient de Toi, Dieu-Amour, Père bienveillant et miséricordieux.

Prière confiante dans la tempête.
Pascal Tornay

Premiers élans...

Quand j’étais un petit d’homme, papa et maman aimaient et prenaient le temps de me faire connaître le monde. J’aimais qu’ils me montrent les miracles de la technique humaine, les fragilités des dunes au bord de l’océan, les escarpements rocheux, où les aigles bâtissent leurs aires. J’aimais le monde, j’apprenais par cœur les noms des grandes villes du monde. J’étais fasciné par « tout ce qu’il y a dans le monde ». Je rassemblais mes connaissances en des listes de plus en plus perfectionnées. Même les marques d’automobiles faisaient l’objet d’une liste particulière…

Papa et maman m’ont aussi enseigné qu’il existe un Papa et une Maman dans le Ciel. Je me suis senti proches d’eux aussi. Plus tard, à l’adolescence, je m’étonnais de ce que les jeunes de mon âge ne s’intéressaient pas à eux. Sans avoir vraiment réfléchi sur ces réalités d’en-haut, je me sentais proche de « ces choses-là ». Elles étaient présentes et existantes naturellement… Elles avaient du sens. Avec des amis, dans les bistrots ou dans les bals de mon village natal de Vollèges (Valais, Suisse), je me souviens d’avoir eu des discussions philosophiques et théologiques qui s’apparentaient parfois à des prédications !

Je m’étonnais de mes comportements et de moi-même. Je m’étonnais du monde et de ce qu’on pouvait y trouver. Je sentais bien qu’il y avait en moi un désir de… plus ! Une attirance irrépressible pour plus loin, plus beau, plus grand, plus vrai, plus pur… Mais comment faire sortir cela, en ne sachant pas encore véritablement qui j’étais ? Un garçon « différent », un « beau-parleur », un type gonflé, un « petit-pénible-qui-ramène-ses-théories », un naïf peut-être,… un type compliqué en tous cas !

L’histoire s’est poursuivie. J’ai grandi. J’ai souffert. J’ai eu la chance d’étudier. Quelle joie d’apprendre pour moi qui souhaite encore tant connaître le monde ! J’étudie encore. M’arrêterais-je ? A travers de multiples épreuves, j’ai entendu Dieu m’appeler à son service. Lui, il a traversé avec moi l’abîme de la mort. Il a fait passer ma foi à l’épreuve du feu. Tout a changé en moi,… sauf moi-même. Seul l’Esprit de Dieu a pu faire ce délicat ménage, je le sais. Quel affinage douloureux ça a été ! Il m’a donné ce que je souhaitais sans avoir pu la nommer : la Sagesse. Pas la mienne : la sienne ! Je la lui demande encore aujourd’hui. Parfois j’en ai peur, car je connais le danger d’être sage. Mais cela vaut tellement la peine. Avec Dieu, tout vaut la peine, car il est le sens ultime de mon existence. Moi qui suis un assoiffé de sens et de beauté, je trouve tout en lui.

Il me donne tout et je le transmets plus loin, dans les actes les plus banals du quotidien. Je rate la cible bien souvent. Mais, je me sais créature et je le sais créateur. Il supplée, complète, arrange, peaufine, accompli. Moi, je dégrossis. Il donne un élan à ma vie et, par crainte de m’arrêter, je mets mes voiles à portée de son vent. Et Dieu sait qu’il souffle…

Pascal Tornay

jeudi 6 décembre 2012

Qui nous fera croire en l'amour ?

« Qui nous fera croire en l’Amour, oui, qui ? » Avec toute l’Eglise, nous croyons que ce sont d’abord ceux qui portent le témoignage d’un pardon reçu et offert. Ceux-là qui, dans la vocation du mariage, ont traversé les tempêtes au cœur d’un monde égoïste, qui a peur de l’engagement et dont l’amour a tenu grâce au pardon ! Aimer, n’est-ce pas pardonner ? Un couple heureux sans pardon, cela existe-t-il ?

Alors, finalement, chers amis, « qui nous fera croire en l’Amour ? » N’est-ce pas ceux qui croient en la fidélité de l’amour et la mettent en pratique ? Dans leur dépendance de Dieu au cœur de leur faiblesse, des couples continuent de nous révéler Dieu comme réellement présent et agissant dans leur vie. Ainsi, ces témoins nous provoquent à la foi et à la confiance en Lui. Nos bons témoins, ici présents nous portent témoignage de leur fidélité réciproque et nous savons que cette fidélité est due évidemment au Seigneur mais aussi à la miséricorde mutuelle… Ce témoignage fait envie à ceux qui jusque là n’osaient pas espérer en la miséricorde. Ce témoignage de faiblesse dépassée redonne courage à d’autres dans l’impasse.

Oui, Dieu demande la fidélité aux couples, mais ce sont encore aussi leurs enfants, leurs familles, et toute la communauté qui la leur demandent, car ils en ont besoin. Les célibataires, les religieux-se et les prêtres en ont tout autant besoin dans la vocation qui leur est propre. Le monde attend ce témoignage de fidélité. C’est une pierre de taille essentielle, un trésor inestimable que le couple ne peut pas garder pour lui-même. Lorsqu’il a été comblé et protégé, il doit se faire un devoir et une joie de manifester sa tendresse autour de lui, là où les brèches de l’amour menacent de tout détruire. Ainsi, à leur contact ou à leur vue, les hésitants, les découragés et les blessés pourront-ils reprendre force et espérance…

St-Martin 2012
Pascal Tornay

mardi 4 décembre 2012

Vollèges : revue de presse d'une fin de siècle...


Voici Vollèges en émoi au fil d'une fin de vingtième siècle bien chargée en événements fort différents : Accueil de personnalités politiques natives du lieu, témoins du passé, soubresauts de la vie sociale, joies et peines, inaugurations... Vollèges a vécu, Vollèges vit encore.. Vollèges en verra d'autres. Quelques tranches de quotidien de nos communautés locales.

Mon MERCI va à MARGUERITE BIOLAZ d'Etiez, sans elle ces souvenirs n'auraient probablement pas ressurgi sous cette forme. En effet, elle découpe et archive méticuleusement et inlassablement les articles de notre cher Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais depuis des lustres. Elle et moi, nous faisons une joie de publier ces morceaux de vie dont nous aimons tous faire mémoire. Tout ceci ne fait-il pas partie de notre histoire commune ?

Cliquez sur les articles de presse pour les agrandir >>>

5 mai 1978

Arrivée d'André Abbet comme curé - 31 août 1997

Interview d'Antoine Berguerand - sans date

Exposition du Groupement des artistes et artisans de Vollèges - 14 juillet 1990

Luc Terrettaz et François Moulin à l'honneur - sans date

Juin 1990

Fête de chant des 1, 2 et 3 mai 1981

Pierre Joris et ses élèves en fête - 1980

Alors que nous venons de nous séparer de Clément Monnet,
voici un petit souvenir - 1977

Un bourdon pour le clocher de Vollèges - 23 octobre 1967

En souvenir d'Emile, dont le coeur n'était pas de pierre, lui..

Le FC Vollèges, première équipes 1966-1967 et 1979-1980

1975

Une belle aventure de chant avec les jeunes d'hier - Juin 1991

Un petit tour au Châble pour la Fête des Costumes.
On reconnaît notre préfet honoraire, Albert Monnet - 1980

Retours sur la vie à Etiez - 1974

Pas si nombreux que ça les nonagénaires vollégeards.
Ici Henriette Moulin-Zanoli - sans date

Une sacrée époque - sans date

25 mai 1990

Jour de grâce - 15 août 1988

Décès du curé Joseph Farquet - 8 avril 1968

Accueil de Joseph Moulin, comme nouvel élu aux chambres fédérales - sans date

1976

Certains souvenirs sont plus sombres - 23 juin 1983

Un président de la Confédération à Vollèges, c'est pas tous les jours... - juillet 1988

En souvenir de Pierrot qui nous a quitté cette année ! Chapeau Pierrot - sans date

Réception en l'honneur de Gaston Moulin - sans date