Aimer - connaître

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dimanche 10 juin 2012

La musique du vivant


Une mélodie qui vous a fait frémir, ne vous a-t-elle jamais paru être vivante ? C'est ainsi qu'elle nous transporte. Elle nous conduit ailleurs. Là, peut-être, où jamais nous ne serions allés tout seuls. Avec elle, peut-être sommes-nous rassurés ? Peut-être est-elle cet homme solide qui, par un geste viril, a affermi notre confiance. N'est-elle pas cette femme aux formes accomplies qui parvient, par un sourire malicieux, à ouvrir une brèche dans notre habituelle surdité ? 

La musique nous apparaît parfois vraiment comme une personne à qui nous faisons face. Toute une communauté même ! Et, paradoxe, fut-ce à travers un vibrant unisson ! N'avez-vous jamais entendu les masses d'êtres cosmiques et mystérieux qui se mettent en branle en nous alors qu'une voix pure embrasse l'air ou que le hautbois entonne les premières notes dans un silence pesant ? Nous n'aurons jamais fini d'embrasser la musique, car elle ne se laisse pas saisir si facilement. Peut-être aurons-nous la joie d'en goûter quelques frémissements à l'orée d'une rentrée en soi ?
Il ne lui en faut pas plus pour qu'elle se laisser contempler...

La musique est une langue belle 
qui ouvre à l’univers intime
et dénude tendrement ceux et celles
qui lui offrent leur rimes.


La musique est une femme ronde.
Par ses courbes maternelles,
sa mélodie rassure et nous inonde
d’une douce confiance sensuelle.


La musique est un homme droit.
On le suit en le croyant cruel.

Mais ses beaux yeux clairs et béats
lui donnent un air doux et paternel


La musique est une famille unie.
Ses membres ne parviennent à façon

que quand à leur mission, ils ont obéi
ou quand chacun enfin surpasse sa raison.


La musique est comme une prière,
car elle est comme un germe, un ferment
reliant l’insondable mystère
de l’infiniment petit à l’infiniment grand.


La musique, ce sont des retrouvailles.
Rendez-vous subtil de nos élans cachés,
entrailles divines déployant la merveille
sans cesse nouvelle-née





Enfin, la musique la plus belle
est celle qu’en moi mon âme exhorte
quand je vibre au diapason éternel
de la beauté que je porte.


Pascal Tornay

dimanche 20 mai 2012

Ensemble vocal D'Croches

Dirigé par Philippe Sierro, un jeune auteur compositeur et interprète sédunois de 28 ans, l'Ensemble vocal D'CROCHES est une jeune formation vocale mixte qui s'est déjà produite lors de différentes manifestations tant profanes que liturgiques. J'ai le plaisir d'y chanter en tant que ténor.

Au répertoire varié et à la finesse vocale allant en s'améliorant au fil d'un travail commun régulier et au gré de la profonde amitié qui nous lie, D'CROCHES est promis à un bel avenir... L'amour du chant sacré qui loue le Seigneur Dieu et l'humour du chant profane qui réjouit le coeur de l'homme sont des recettes qui donne à D'CROCHES un air de joie !

Derniers concerts :
Avec la participation du choeur Horizon de Morgins
sous la direction d'Ingrid Martenet et de Thierry Rouiller.

MORGINS (église) - Samedi 13 octobre 2012 à 20h30
SION (chapelle de Vissigen) - Samedi 20 octobre 2012 à 20h


mercredi 18 mars 2009

La musique comme élément de structuration de la pensée

 fr.dreamstime.com
Faire de la musique ou tout au moins en écouter semble être essentiel pour les êtres humains. Qu'apporte-t-elle au développement de la pensée humaine ? La musique est un langage qui échappe aux règles de la communication parlée. La musique, c'est-à-dire la mélodie, sa structure, son dégagement sémantique, sa charge émotionnelle devient un super-langage, un méta-langage ineffable qui fait s'approcher l'homme de lui-même...

Je suis persuadé que la musique est un art qui fait s'approcher l'Homme de lui-même. L'art vocal en tout particulier, parce qu'il met en contact l'être avec son intimité physique et vocale d'abord, puis spirituelle au sens le plus large ensuite. Chanter est chose intime. En effet, tout le monde ne chante pas et a fortiori pas en public. Pour autant, même si chacun à ses talents et ses dons propres, je crois que le langage de la musique est universel. Je crois que tout le monde peut chanter ou jouer car fondamentalement, pour le faire, il s'agit d'être capable de relation avec soi-même et avec les autres. Et ceci, tout être humain en a la capacité potentiellement. Pour moi, il ne s'agit pas d'abord d'une technique, mais d'une relation. Bien sûr, pour faire de la "belle" musique, il s'agira d'allier les deux...

http://www.rustin.fr
Je le disais, la musique a une structure propre qui fait d'elle un hyper-langage particulier apte au développement personnel intégral. Comme tout langage, il faut un minimum de bases pour en saisir un tant soit peu le sens et la portée (...!) En fait de connaissances, elles peuvent être purement intuitives. Il suffit, pour peu, que le coeur de l'Homme en perce les secrets et que la musique résonne en lui comme en écho et donne naissance à la prière... c'est à dire à la relation, à la beauté. Cela est de l'ordre du don, de la gratuité. Bien sûr, pour avancer, il va falloir affiner, apprendre, dompter ses élans premiers sans les brimer, mais en leur donnant une forme, un souffle. C'est le rôle de la structure ! Elle n'est pas un carcan, mais au contraire, elle permet le développement ordonné de la musique !

La structure de la musique, je le crois, est fondamentalement au service d'une relation entre l'Homme et lui-même. Elle n'a besoin pour cela qu'un point d'ancrage au coeur de l'être humain et ce peut-être la peine, la joie ou le désir de rencontre. Je le crois, l'être humain est une créature fondamentalement musicale !

Pascal Tornay

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Notes
Cf. Richard Miller, "La structuration du chant", Ed. Cité de la Musique, Paris, 1990 (1999)

lundi 15 décembre 2008

Le chant et la liturgie.

De tous temps, la musique et le chant ont été des porte-voix vers le sacré. C'est d'ailleurs dans l'objectif du sacré, de Dieu - des dieux - que l'on faisait de la musique et que l'on chantait. Le jeune David ne ravissait-il pas le roi Saül au son de sa harpe ? Ne parvenait-il pas à dissiper ses soucis ! Des milliers d'années ont passé et l'Eglise est héritière d'une tradition de musique sacrée extraordinaire. D'œuvres monumentales aux modestes pièces, les chants des chorales et des groupes d'animation de la région embaument nos célébrations liturgiques. La musique accompagne la prière des croyants et les conduit au Seigneur notre Dieu, par leur beauté, par leur cohérence avec Sa Parole. Ils sont un onguent provenant du fond de l'âme des êtres humains. Ils sont un cri touchant, un hymne à l'amour de notre Dieu. Ils Le séduisent, comme Il nous a séduit par sa Parole et son Amour. Cherchons toujours mieux à mettre la musique et les chants à l'honneur dans nos célébrations ! Une place juste, un hymne vrai, des cœurs unis, d'une même voix dans un seul Esprit, celui du Christ.

Pascal Tornay

vendredi 4 avril 2008

Musique et spiritualité : quels liens ?

D’un côté, il y a la musique. Je le crois, la musique nous met dans un autre rapport avec le monde. Elle permet d’élargir notre espace de pensée et par conséquent, d’action. Elle va bien au-delà de la parole verbale proprement dite en ne l’anéantissant pas, mais en la sublimant. Sublimer, signifie « faire passer le seuil » ou « être au-delà du seuil ».

D’un autre, il y a la spiritualité. Avoir la foi, ce n’est pas un corpus de croyances. C’est un rapport personnel au Dieu de Jésus-Christ. On n’ « a » pas la foi au sens où on ne possède pas définitivement un rapport de confiance avec une personne. Tout est à faire constamment, mais il y a un socle solide : l’expérience vécue avec ce Quelqu’un : Dieu.

mardi 5 février 2008

Dis-moi,... qu'écoutes-tu comme musique ?

S'il est bien un art au service de la relation humaine, c’est bien la musique, aussi bien que l’écriture ou la poésie d’ailleurs.... Ces types d’expression devraient plus justement être qualifiées de techniques ou de méthodes car elles sont des moyens pour atteindre des buts : créer des liens (St. Exupéry, le petit prince).

Ces techniques développent un procédé qui permet au corps, à travers l'esprit, de plonger en soi jusqu'à l'essentiel et d'en extérioriser une substance : le plaisir. C'est un phénomène complexe qui permet de palper la sensibilité d’une manière toute intérieure qui, sans elle, resterait cloîtrée dans ce temple merveilleux et sacré qu’est le cœur d’un être. Ces méthodes ont permis aux grands penseurs (Rousseau, Sartre) aux philosophes (Pascal, Montaigne) aux compositeurs (de Händel à Cabrel) de faire avancer l'humanité par leur manière de percevoir le monde, avec leurs différences de sensibilité par rapport aux problèmes qu'ils avaient (ont) choisis d'interpréter, aussi par leur vision particulière d’aborder un problème ou un fait. Cela a permis au monde (c'est-à-dire à nous) de mieux comprendre ses synergies, d'évoluer, d'entrer en lui-même à travers les oeuvres -picturales, musicales, artistiques. Il est donc tout naturel que l'Amour, la Paix, le Bonheur et...Dieu aient été des thèmes de prédilection car ils touchent les fondements de l’être, l'essentiel (Essentiel revient souvent, j'aime ce mot!). Une relation devrait être fondée sur l'échange : de paroles, de douceurs, d'amour, sans pour autant négliger des sentiments comme la haine, la jalousie, la supériorité, le mépris de se développer pour faire passer le message voulu. Mais l'Amour fut et reste bel et bien le sentiment dominant et donc le plus analysé. Il domine depuis la nuit des temps. Il est le plus analysé de tous les concepts sentimentaux depuis le XIè siècle (date à laquelle on peut estimer les premiers roman et les premières oeuvres musicales « modernes ») et durant le moyen-âge, il prend des formes variées. l'Amour féodal, l'Amour précieux, romantique, égoïste, dominateur, caché, jaloux, éventré, passionné,... L'éventail est bien large et l'Amour se pare à chaque siècle de bien des facettes quelquesfois même contradictoires. Cette relation, ces liens sont offerts sur un plateau à travers la Musique...

mercredi 30 janvier 2008

Musique et liturgie

De tous temps, la musique et le chant ont été des porte-voix vers le sacré. C'est d'ailleurs dans l'objectif du sacré, de Dieu - des dieux - que l'on faisait de la musique et que l'on chantait. Le jeune David ne ravissait-il pas le roi Saül au son de sa harpe ? Ne parvenait-il pas à dissiper ses soucis ! Des milliers d'années ont passé et l'Eglise est héritière d'une tradition de musique sacrée extraordinaire. D'œuvres monumentales aux modestes pièces, les chants des chorales et des groupes d'animation de la région embaument nos célébrations liturgiques. La musique accompagne la prière des croyants et les conduit au Seigneur notre Dieu, par leur beauté, par leur cohérence avec Sa Parole. Ils sont un onguent provenant du fond de l'âme des êtres humains. Ils sont un cri touchant, un hymne à l'amour de notre Dieu. Ils Le séduisent, comme Il nous a séduit par sa Parole et son Amour. Cherchons toujours mieux à mettre la musique et les chants à l'honneur dans nos célébrations ! Une place juste, un hymne vrai, des cœurs unis, d'une même voix dans un seul Esprit, celui du Christ. 

Pascal Tornay