Aimer - connaître

Aimer - connaître
Photo de Guy Leroy

dimanche 25 mai 2008

Etude de cas...

Etudier à l'université n'est pas toujours une sinécure. Soumis à tous les quolibets, surtout dans nos régions, que n'ai-je pas entendu ? "Sciences politiques, des botcheries pareilles...", m'a-t-on asséné un jour ! On juge bien souvent nuisible ou stupide ce que l'on saisit mal, c'est pourtant bien dommage. On juge bien vite les étudiants comme des rongeurs d'impôts et des insectes à la carapace anti-professionnnelle bien solide. Bien sûr que cette race existe, mais en gens intelligents, allons-nous jeter le bébé avec l'eau du bain ?

Pour autant, lorsque j'ai fais mes études, j'ai d'abord été extrêmement bouleversé dans ma manière de penser par quelques cours de sociologie qui ont eut tôt fait de balayer mon petit univers intérieur si bien élaboré. Tout n'a pas passé la rampe... Loin s'en faut. Cet épisode m'a un peu perdu. Je ne savais plus très bien que garder et qu'évacuer. J'ai bien dû faire de la place et ordonner mon "petit monde". Lorsque ce fut fait, et cela prit du temps, j'en ai constaté le bienfait.

Auparavant, mes idées avaient de la peine à être exprimées clairement, de manière suivie. Ce processus de structuration de la pensée m'a amené par exemple à plus de clarté sur le plan de mes idées, m'a donné plus de finesse dans l'expression de mes réflexions, une capacité à construire une argumentation plus logique et laissant place à la nuance, à l'humilité. Cela m'a permis de pouvoir mieux distinguer une chose d'une autre et enfin de garder un certain recul critique face à la pensée d'autrui. Cela signifie aussi bien pouvoir entrer dans la pensée de l'autre que pouvoir s'en distancier. Bienfaits évidents - entre mille autres - des études universitaires, même si ce processus n'a pas le même impact chez chacun.

Ainsi donc ce sont les idées, dit-on, qui mènent le monde ! Si tel est le cas, alors prenons en main les nôtres et n'ayons crainte de les mettre en dispute et de les affiner comme on affine un métal. Ne laissons pas notre intellect à la seule merci des médias ou de l'esprit du monde. Bûchons, travaillons plutôt notre pensée, comme une carte géographique que l'on ne cesserait de mettre à jour. Puisque nous n'avons que nos idées, nos représentations du monde pour nous orienter, allons-nous nous laisser aller à abandonner la maîtrise de notre pensée. En effet, quel souverain laisserait ses généraux d'armée sous le joug d'autres
souverainetés que la sienne ?

Voici un petit texte qui date déjà de 2002 : en plein cours, berçé par les paroles d'un professeur à mes yeux totalement inintéressant, j'ai mis sur papier ma révolte. Dire les choses, c'est nettement insuffisant. Ne pas les dire, c'est encore pire. Bonne lecture !

dimanche 18 mai 2008

Changer ses blessures en perles ...

Mon curé et ami Gilles Roduit,
curé modérateur des paroisses
du Secteur de Bagnes (VS)
lors d'un voyage en Bretagne
en été 2007.
Voici un extrait du livre d'Anselm Grün dont les passages sont savoureux. J'en publierais trois autres encore ces prochains temps, en pensée particulièrement avec tous ceux qui souffrent de dépression, d'anxiété, de désespoir, de solitude, de blessures passées. Touché au coeur, parce que j'ai moi-même vécu ces profondes ténèbres, ma prière quotidienne et mes pensées amicales vont à chacune de ces personnes que j'ai pu croiser ici ou ailleurs et qui m'ont confié leur souffrance. Battons-nous, cela n'est pas vain, car avec la résurrection de Jésus Christ, le monde est déjà sauvé et la vie est déjà victorieuse de la mort. Nous en sommes certains, toute l'Eglise en témoigne avec les apôtres, eux qui ont vécu avec Celui qui est chemin, vérité et vie.
Extrait tiré de Anselm Grün, L'art de vivre en harmonie, Albin Michel, Paris, 2004, 310 p.


"Chacun d'entre nous a subi des blessures au cours de sa vie. Mais si j'en crois mon expérience, beaucoup semblent, aujourd'hui, ne plus voir qu'elles. Il existe une tendance maladive à ressortir toutes les blessures de l'enfance dans le but de pouvoir les surmonter. Derrière cette attitude se cache la volonté de perfection et de performance. Nous croyons qu'il nous faut tout faire pour supprimer nos blessures, que nous devons éradiquer en nous tout ce qui nous rend malades. Mais ce chemin est une impasse. La voie véritable est celle qui nous conduit à nous réconcilier avec nos blessures. Selon Hildegard de Bingen, devenir vraiment humain, c'est pouvoir transformer nos blessures en perles. Mais comment s'y prendre ?

jeudi 15 mai 2008

Un bel endroit !

J'ai été récemment me promener dans un bel endroit dont voici quelques photos... Vous voyez où c'est ? Un indice : un lieu charnière !





Réponse : Col de Weissenstein (1'395 m. alt.) au-dessus de Soleure. C'est le point le plus élevé du Jura alémanique. Un point de vue magnifique sur le plateau suisse.

Pascal Tornay

mardi 13 mai 2008

Bibliographie de la sagesse !

Comme promis, voici quelques ouvrages qui m'ont permis d'avancer sur le chemin de la sagesse et qui ont nourri ma quête du beau, du bon, de l'authentique :

JOLLIEN Alexandre,
La construction de soi,
un usage de la philosophie,
Seuil, Paris, 2006.
"Les lignes qui suivent entendent dépeindre un état d’esprit, glaner quelques outils spirituels pour s’avancer dans la joie. Je me plais à y convoquer les philosophes qui, en élargissant mon rapport au monde, jalonnent déjà ma vie. La philosophie antique proposait tout un attirail d’exercices pour se former, devenir à soi, se rejoindre. Cette conception de la philosophie comme thérapeutique de l’âme, heureusement ambitieuse, me séduit. Loin des gloses et du jargon, elle esquisse un art de vivre et nous aide à tenir debout. La fréquentation des penseurs qui me nourrissent a fait naître La Construction de soi, une sorte de manuel d’après-guerre qui essaie de délivrer l’esprit de ses entraves. L’auteur de ces lignes, plus accoutumé à l’adversité, peine à s’ouvrir à la douceur de vivre, à goûter la gratuité de l’existence. Souvent, le poids du passé, la culpabilité, la peur et les esclavages quotidiens l’empêchent de cheminer librement. C’est cette impuissance qui m’incline à m’interroger et à faire le point sur ce que la philosophie m’apporte, ce qu’elle représente à mes yeux." Alexandre Jollien.

Source : http://www.alexandre-jollien.ch/conctruction_de_soi.htm
BENSAID Catherine et LELOUP Jean-Yves,
Qui aime quand je t'aime ?
De l'amour qui souffre à l'amour qui s'offre
,
Ed. Pocket Evolution, Albin Michel, Paris, 2007.

On parle beaucoup d’amour, on le cherche, on l’attend, on le désire, on le fuit. On espère pouvoir dire un jour « je t’aime » à celle ou celui dont on rêve, ou on le murmure déjà à la compagne, au compagnon de sa vie. Mais sait-on vraiment ce que signifient ces mots : « je t’aime » ? Qui est ce « je » qui aime ? Et de quel amour s’agit-il ? Prenant tour à tour la parole, Catherine Bensaid et Jean-Yves Leloup portent un double regard, psychanalytique et philosophique, sur cette quête éternelle qui nous concerne tous. Ils nous invitent à grandir ensemble vers un amour qui ne se vit plus dans la demande et le manque, mais dans la plénitude du don.

Source : http://www.pocket.fr/evolution-fiche-livre-9782266166461.html



HOUZIAUX Alain & al.,
Entre sagesse et passions
,
Espaces livres, Albin Michel,
Paris, 2006.
La vérité de l'homme est-elle dans son coeur ou dans sa tête ? Pour nous aider à mieux cerner cette double nature, dans sa richesse et ses drames, le pasteur Alain Houziaux a réuni un panel impressionnant de philosophes, religieux, savants, penseurs et écrivains. Ensemble, ils explorent six dilemmes qui incarnent autant de facettes de l'aventure humaine : bonheur ou devoir, désir ou tendresse, humilité ou ambition, indépendance ou engagement, réussite ou renoncement, sagesse ou passion. Rarement auront été rassemblées autant de personnalités de ce niveau autour d'un programme aussi ambitieux. Un tour d'horizon profond et accessible des grands choix de l'esprit.


Source : http://www.evene.fr/livres/livre/sous-la-direction-d-alain-houziaux-entre-sagesse-et-passions-21256.php



DE MELLO Anthony,
Quand la conscience s’éveille
,
Albin Michel, Paris, 2002.

Le titre de l’ouvrage du jésuite révèle une œuvre consacrée à la libération intérieure. Le livre se présente comme une sorte de compilation d’histoires courtes, de fables ou de paraboles qui, influencées par les courants bouddhiste ou taoïste, tracent les voies d’une sagesse. C’est le psychothérapeute averti qui cherche à susciter ici, dans des entretiens au style vif et familier qui touchent à tous les thèmes éclairant les cœurs de ceux qui écoutent, l’éveil à soi, condition d’harmonie intérieure et de bonheur. Il poursuit son lecteur jusque dans ses derniers refuges avec une perspicacité teintée d’ironie et de tendresse. Ce livre deviendra un compagnon de route indispensable pour qui veut cheminer dans la connaissance de soi. Voici donc un « De Mello » du meilleur cru ! Il ne propose pas une méthode originale de méditation et de prière comme dans Sadh et Dieu est là dehors I et II C'est plutôt le psychothérapeute averti qui herche à susciter, dans des entretiens au style vif et familier, l'éveil à soi, condition d'harmonie intérieure et de bonheur. Il poursuit son lecteur jusque dans ses derniers refuges avec une perspicacité teintée d'ironie et de tendresse. Anthony De Mello, jésuite indien, a su harmoniser les influences ignatienne et hindouiste dans une spiritualité originale et efficace. Il était également psychologue et psychothérapeute professionnel.

Source : http://www.amazon.fr/Quand-conscience-s%C3%A9veille-Anthony-Mello/dp/2226116672


BASSET Lytta,
Au-delà du pardon,
le désir de tourner la page
,
Presses de la Renaissance,
Paris, 2006.
Professeur de théologie, philosophe et pasteur, Lytta Basset emmène le lecteur au-delà du pardon. Mais pour y aller, L. Basset sait de par expérience personnelle que le chemin de la vérité sur soi-même est rude et exigeant. Cette route vers l'au-delà du pardon commence souvent par un mal-être, une souffrance, une déstabilisation qui provoque un effondrement. Est-ce si fréquent ? « S'il y a bien quelque chose d'universel, c'est bien la souffrance qui accompagne toute existence, avant même la naissance. » (p. 8.) Il faut aussi se libérer de certains freins intérieurs pour pouvoir avancer : d'abord regarder en face ce qui fait mal avec un profond respect de soi-même. Ensuite, trouver quelqu'un à qui se confier. Autre frein : prendre au sérieux sa propre souffrance sans se dire qu'il y a plus malheureux que soi. Enfin, accepter que chacun ait droit à sa vérité. Les freins ainsi desserrés, le lecteur peut se poser la question : « Qu'est-ce que j'ai à pardonner pour vivre enfin libre ? » La route éclairée par la Bible que propose L. Basset comporte plusieurs étapes qui ne sont pas forcément chronologiques : Pourquoi avons-nous besoin de juger ? Pourquoi fonctionnons-nous souvent au mérite et à la faute ? Pourquoi prendre soin de ses blessures ? Que faire de la colère qui bouillonne en chacun ? Ces étapes permettront de goûter la joie d'être unifié, de laisser venir le pardon, enfin, de se réconcilier avec soi-même. Comment aimer l'autre si l'on n'est pas réconcilié avec soi-même ? Lytta Basset aide le lecteur à comprendre pourquoi Jésus n'a jamais appelé à « aimer les autres », mais à « s'aimer les uns les autres », à « aimer les autres comme soi-même ».
Source : http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=1914
VERGELY Bertrand,
Petit précis de morale,
Coll. Pause Philo,
Editions Milan,
Cahors, 2006.


La vie, la pratique doivent guider notre compréhension des choses. La compréhension, la théorie ne doivent pas tenir lieu de vie. Au cours de l’Antiquité, les premiers philosophes n’ont cessé de rappeler cette vérité. C’est la raison pour laquelle ils ont fait de la morale le cœur de toute sagesse. La vraie science est la science de la vie et non pas simplement la vie de la science. Mais comment vivre alors ? Qu’est-ce que bien vivre ? Faut-il vivre conformément à la nature, aux autres, à soi ? Que veulent dire « avoir des principes », « être responsable », « respecter autrui », « maîtriser ses passions » ? Que signifient le courage, la prudence ou la fidélité ?

Sources : http://www.editionsmilan.com/article.asp,art,2251,cat,2,gen,55,col,277.rwi.html


VERGELY Bertrand,
Petit précis de philosophie,
Coll. Pause Philo, Editions Milan,
Cahors, 2003

Habitués à vivre de façon souvent terre à terre, il arrive que l’esprit nous paraisse abstrait voire illusoire. De plus, comme un mauvais usage de lapensée conduit parfois à s’abstraire de la réalité, il n’est pas rare que l’on se mette à douter de la valeur de la pensée : le monde de l’esprit décrit par la pensée est-il un monde bien réel ?
Source : http://www.editionsmilan.com/article.asp,art,2252,cat,2,gen,55,col,277.rwi.html










VERGELY Bertrand,
La foi ou la nostalgie de l'admirable
,
Seuil, Paris, 2002.
Le petit livre de B. VERGELY est une méditation philosophique sur la foi. Le mot foi est entendu dans le sens le plus général, celui qui correspond à l'acte de tenir pour vrai ce qui est affirmé par quelqu'un en qui on a confiance. Une première étape de la méditation consiste à montrer que cette attitude est fondamentale pour l'humanité dans l'acquisition des connaissances et qu'elle n'est pas réservée au monde religieux. Une deuxième étape de la méditation consiste à reconnaître que l'accès à la vérité n'en reste pas au stade infantile du savoir ; il grandit par une prise de distance critique qui suscite un attachement radical à ce que l'on croit. Ainsi, le sujet qui croit accède à la certitude qui permet de vivre. VERGELY invite son lecteur à être attentif à sa vie intérieure ; il entre ainsi dans la suite de sa méditation qui préfère le mot foi au mot croyance pour parler de la relation de l'homme à Dieu. La notion de foi a « quelque chose de tranchant, de net, de défini. La croyance quelque chose de fluide, de doux, de vague » (p. 40). La foi est lien avec Dieu. La méditation philosophique se poursuit. B. VERGELY considère l'action et les éléments psychoaffectifs de l'acte de foi au fondement de ce que l'homme fait. Plus radicalement, la foi est ainsi source de la vie, entendue dans toutes ses dimensions, non réduite à ce qu'en saisissent les sciences. VERGELY introduit ensuite un nouveau thème, celui de l'inouï, où il puise dans la tradition de la philosophie de l'existence pour valoriser la vie intérieure. Il introduit ainsi la notion qui achève son parcours :la filiation qui est ici référée au mystère trinitaire. L'ouvrage reste philosophique. Pas de référence à quelque texte biblique faisant autorité, mais un chemin de pensée et d'intériorité qui permet d'accéder à un vision de l'homme qui s'épanouit dans la vérité.
Source : http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=411

GRÜN Anselm,
L'art de vivre en harmonie,
Albin Michel, Paris, 2004.
Comme il paraît loin le temps où l'on pouvait concilier vie personnelle et activité professionnelle, avec des rythmes de travail apaisés et des moments en famille ! Aujourd'hui, remarque Anselm Grün, l'écart se creuse entre ces deux dimensions de la vie quotidienne. La vie professionnelle dévore une très large part de notre temps au détriment de la vie privée. Ceux qui en souffrent le plus sont surtout les cadres,qui assument des responsabilités et peinent à se libérer du surmenage. Et puis, les pressions au travail sont multiples : peur du chômage, présence de la concurrence, poids des clients ou des supérieurs hiérarchiques, urgence des délais... Comment trouver u équilibre humain et spirituel à travers une telle réalité ? Anselm Grün décrit au départ les ressentis éprouvés dans ce cadre : la pression, le souci, la frustration, le manque de temps, l'oubli de soi, l'emprise des autres, le sentiment de culpabilité, jusqu'à l'épuisement. Il examine ensuite les difficultés de la prise de décision et de l'exercice des responsabilités : comment décider, trancher, gérer l'échec ou le succès, pratiquer la collégialité et le travail en équipe, vivre les conflits. Reste enfin à fournir des repères pour vivre la spiritualité chrétienne dans la vie professionnelle, en valorisant la confiance, l'attention aux autres, l'équilibre entre la famille et le travail, le sens de la parole juste et des valeurs. A la justesse des observations s'ajoutent des conseils pratiques judicieux pour réagir face à des situations concrètes.

Source : http://www.amazon.fr/Vie-priv%C3%A9e-vie-professionnelle-concilier/dp/2220056465
SAINTE-MARIE Alain,
La quête de la sagesse

coll. Points sagesse, Seuil,
Paris, 2004.

LORRAIN Monique, Discerner, Que se passe-t-il en nous ?, Vie chrétienne, Paris, 2003.

Pour mieux saisir les pensées qui nous traversent, nos états spirituels intérieurs. Auteur anonyme. Cet ouvrage comprend six lettres qui tentent d'amener leur destinataire, le lecteur, à une union mystique avec Dieu. Ecrites dans l'Angleterre du 14e siècle, elles permettent d'appréhender la mystique chrétienne en général et l'école anglaise en particulier.


Source : http://www.librairie-7ici.com/detail.php?article=2163&voir=rech



Pourtant la sagesse ne se trouve pas dans les livres... Mais dans le cœur de Dieu, de celui qui écoute et qui met Cette Parole en pratique ! 
Pascal Tornay

dimanche 11 mai 2008

La Pentecôte : un big bang spirituel !

Vitrail de la chapelle de Sarreyer (Val de Bagnes / Suisse).
La colombe est un des trois symboles de l'Esprit Saint
dans la Bible avec le souffle et le feu.
50 jours après Pâques, c’est ce que signifie le mot « Pentecôte », un véritable séisme se produit dans le cœur des apôtres cloîtrés dans leur baraque depuis le départ de Jésus 10 jours auparavant.

Ce tremblement de « cœur » a changé le visage de l’Eglise. Au lieu de se recroqueviller, les disciples se sont ouverts à l’Esprit Saint, et ont eu le courage de sortir pour proclamer d’abord à Jérusalem puis au monde entier la Bonne Nouvelle. Quelle est cette Bonne Nouvelle ? Quelle est cette "Pentecôte attitude"?

Si l’on peut considérer la Pentecôte comme un « big bang » spirituel, c’est parce que la venue de l’Esprit de Dieu en nous est une secousse mystérieuse qui est à l’origine d’un dynamisme humain hors normes. Quel est cet Esprit qui a poussé Pierre et Paul – entre autres – à passer leur vie sur les routes et les chemins, étant sans cesse dans le besoin et en danger de mort et à proclamer une Bonne Nouvelle qui tient, pour les humains, de la folie pure ?
 
Le feu du ciel.
Photo prise par une amie,
Agnès Telley, près d'Onnens (FR).
Et la Bonne Nouvelle ? Elle est tellement simple mais tellement folle que souvent on n’en revient pas... La vie est déjà victorieuse. Dieu s’est acquis définitivement la victoire sur la mort en donnant son Fils bien-aimé pour que le Ciel et la Terre soient réconciliés. Ainsi, nous ne mourrons plus. Nous passons par la mort, mais elle devient passage vers la VIE pleine et éternelle ! Nous nous retrouverons donc tous dans la maison du Père, où Jésus affirme qu’il y a beaucoup de place ! (Jn 14)

Je constate dans ma vie, qu’il m’a été impossible d’adopter cette « Pentecôte attitude » jusqu’au jour où j’ai vraiment rencontré le Dieu de Jésus Christ au fond de mon être. Ce jour-là (ç’a été progressif), j’ai vu la réalité de sa promesse de vie, la réalité de Sa présence, la vérité de son action en moi et autour de moi. Je témoigne que cette rencontre ne nous fait pas raconter des salades et ne nous fait pas avoir une spiritualité nébuleuse. Elle m’a poussé à travailler dans le monde pour tous ceux à qui le Christ m’enverrait. Dieu, pour moi, à cause de la Pentecôte, c’est du concret, c’est aujourd’hui, c’est maintenant. Bonne fête à tous et en particulier aux confirmés que j’ai accompagnés.

Pascal Tornay