Aimer - connaître

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Photo de Guy Leroy

jeudi 26 août 2010

Une prière qui tranche dans le vif !

Le 23 janvier 1996 s’ouvrait à Topeka, une session de la Chambre des Représentants de l'État du Kansas (USA). Cette session fut ouverte par la prière de M. Joe Wright, pasteur de l'Église Chrétienne Centrale à Wichita à la demande d’Anthony Powell, un républicain de Wichita lui aussi, qui avait également été membre de l'Eglise de Wright. Le pasteur avait été invité à siéger au titre d'aumônier de la Chambre basse du Kansas. Tous s’attendaient à une prière embrassant les banalités les plus crasses, mais ce qu’ils entendirent ce jour-là les dérangea au plus profond. Cette prière d’ouverture fut un moment chaud et n’a pas manqué de semé la controverse.

Voici ce qu’ont entendu les membre de la Chambre ce matin-là :


Père céleste, nous venons aujourd'hui devant toi
pour te demander pardon et Te demander de nous conduire, de nous guider.

Nous savons que Ta Parole dit:
« Malheur à ceux qui appellent le mal bien ! »
Et c'est exactement ce que nous avons fait.

Nous avons perdu notre équilibre spirituel
et avons renversé nos valeurs.

Nous confessons que nous avons ridiculisé la vérité absolue de Ta Parole
et l'avons appelé « pluralisme moral ».

Nous avons adoré d'autres dieux
et nous avons appelé cela « le multiculturalisme ».

Nous avons souscrit à la perversion
et nous l'avons appelée « mode de vie alternatif ».

Nous avons exploité le pauvre
et nous avons appelé cela « la loterie ».

Nous avons négligé les pauvres
et nous avons appelé cela « l'instinct de survie ».

Nous avons récompensé la paresse
et nous avons appelé cela « le bien être ».

Nous avons tué nos enfants à naître
et avons appelé cela le « libre choix ».

Nous avons abattu des avorteurs
et avons appelé cela « la justice ».

Nous avons négligé de discipliner nos enfants
et nous avons appelé cela « l'estime de soi ».

Nous avons abusé de notre pouvoir
et avons appelé cela « le flair politique ».

Nous avons convoité les biens de nos voisins
et nous avons appelé cela « l'ambition ».

Nous avons pollué l'air avec la grossièreté et la pornographie
et nous avons appelé cela « la liberté d'expression ».

Nous avons ridiculisé les valeurs séculaires du temps de nos ancêtres
et nous avons appelé cela « Les Lumières ».

Ô Seigneur, sonde nos cœurs ;
purifie-nous et libère-nous de nos péchés.
Avec Ton aide, puisse cette prière se répandre sur notre nation
et que naisse dans notre coeur le désir que nous redevenions
« un peuple sous le regard de Dieu ».

Amen! Amen ! (1)
 


Le Pasteur Wright repartit de là, ignorant le chaos qu'il avait engendré jusqu'à ce que sa secrétaire l'appelle, plus tard, sur son mobile pour lui demander ce qu'il avait bien pu dire pour créer de tels remous…

Dans l’hémicycle, la réaction fut immédiate. Un article du Kansas City Star paru le lendemain raconte qu’un démocrate serait sorti en signe de protestation. Trois autres auraient vertement critiqué l’intervention du pasteur en la taxant de « message d'intolérance ».

Mais la controverse ne s'arrêta pas là. Plus tard durant cette année 1996, dans le Colorado, un représentant républicain, Mark Paschall, souleva la colère des législateurs en récitant à son tour la prière du Pasteur Wright comme une invocation. Là encore, certains membres du corps législatif ont quitté la salle en signe de protestation. Dans les six semaines qui suivirent, l’Église chrétienne centrale, où le pasteur Wright est en poste, a reçu plus de 5’000 appels téléphoniques dont seulement 47 étaient défavorables aux propos du pasteur. Cette Eglise reçoit maintenant des demandes du monde entier, Inde, Afrique, Asie, pour obtenir le texte de la prière du Pasteur Wright.

Leader de la minorité de la Chambre, Tom Sawyer, un démocrate, a affirmé que la prière reflète les vues extrêmes et radicales qui continuent de dominer chez les Républicain depuis que les extrémistes de droite ont pris le contrôle des commissions de la Chambre en 1995.

Le Représentant Jim Long, un démocrate de Kansas City, a déclaré que Wright « a fait de chacun d'entre nous un fou ! » Mais le Réprésentant Powell, qui avait invité Wright, a affirmé que les démocrates de la Chambre ne cherchaient qu'à obtenir des gains politiques grâce à leur esprit critique et a affirmé qu'il soutenait le thème de la prière.

Par la suite le pasteur Wright s’expliqua : « Je n'ai absolument pas eu l'intention d'être offensant pour les personnes, mais je ne m'excuserai pas d’avoir dit la vérité. »

Après les 6’500 premiers appels, le personnel de l’Eglise du pasteur Wright n’est plus parvenu à dénombrer les appels téléphoniques qui leur dont parvenus de tous les Etats et de nombreux autres pays. Wright est apparu sur des dizaines d'émissions de radio et de TV. Il a fait l'objet de nombreux articles dans la presse écrite. Sa prière a déclenché encore une polémique lorsque sont texte fut lu par l’aumônier de la législature du Nebraska le mois suivant.

Wright expliqua plus tard : « j’ai bien pensé que j’encourrais la colère de l’un ou l’autre élu. Mais, en priant, je parlais à Dieu, pas à eux. L’objectif était prendre conscience que nous avons tous péché et que nous avons besoin du pardon de Dieu… tous autant que nous sommes. Le problème, je suppose, c'est que vous n'êtes pas censé devenir trop précis quand vous parlez à propos des péchés des hommes… »

* * *

Extrait de diverses sources sur internet et notamment « The Fillmore Gazette » (Fillmore, Californie) du 18 novembre 2009. Traduction : P. Tornay

(1) Selon certaines sources, il s’agirait d’une prière de repentance écrits par Bob Russell, pasteur de l'Eglise chrétienne du Sud-Est à Louisville, Kentucky.

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