Aimer - connaître

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Photo de Guy Leroy

lundi 23 juin 2008

Un chemin de douceur

La magnifique chapelle de la communauté des Béatitudes
(Venthône, VS, sur la route de Crans-Montana),
où les confirmands et les animateurs de Vollèges
aiment à se retrouver chaque année.
Je vous avais promis trois extraits de "L'art de vivre en harmonie" d'Anselm Grün. Voici le deuxième extrait, il s'intitule "un chemin de douceur".

"Il ne m'est pas possible de prier sans me confronter à ma propre réalité. La prière me fait toucher ma part d' ombre, mes colères rentrées, mes déceptions et mes blessures, mon angoisse, mes insatisfactions, ma tristesse, ma solitude. Prier signifie présenter à Dieu mon être véritable. Prier signifie présenter à Dieu mon être véritable. Ce n'est qu'en me présentant tel que je suis que je peux éprouver, au coeur de la prière, la paix et la sérénité. Ce que je cache aux yeux de Dieu me fera défaut pour vivre pleinement. Je ne peux recevoir Dieu tout à fait si je ne lui présente que ma piété. Lorsque quelqu'un me dit qu'il n'arrive pas à ressentir la présence divine, je lui demande d'abord s'il se sent présent à lui-même. Pour atteindre Dieu, il est nécessaire de se présenter à lui intégralement, c'est à dire aussi avec ses côtés sombres. Alors le courant peut passer.

En présentant à Dieu tout ce qui me constitue, je peux faire l'expérience d'un amour inconditionnel. Je me sens enveloppé d'une présence aimante. Dieu ne me condamne pas; il me délivre, au contraire, de cette instance fortement critique, de ce Surmoi qui me juge. Prier signifie renoncer à tout jugement et s' abandonner, tel un enfant, dans la confiance. Je me sais accepté et cela m' aide à m' accepter à mon tour et à m' aimer. Si je me sais aimé, sans condition, je suis déjà, en dépit de mes blessures, sauvé et réconcilié. L' amour de Dieu retisse la trame déchirée, réconcilie les contraires. Si j'applique à mes blessures le baume de l'amour divin, au lieu de retourner le couteau dans la plaie, elles trouveront la voie de la guérison. On a trop tendance, aujourd' hui, à mettre ses blessures à nu, à les analyser, à les maltraiter. La prière est un chemin de douceur. Je peux regarder mes blessures sans chercher à les rouvrir. J'ai foi en l' amour qui guérit."

Extrait tiré de Anselm Grün, L'art de vivre en harmonie, Albin Michel, Paris, 2004, 310 p.

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