Aimer - connaître

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Photo de Guy Leroy

lundi 25 mai 2009

Une limite à la crédulité...

Naïveté

Apparurent un nuage d'étoiles étincelant
Lorsque vos regards de feu percèrent mon esprit
Tout mon petit être en trembla profondément
Mais l'espace d'un sourire elles avaient toutes fui

Vous me regardiez, mais vous me détruisiez
par votre hypocrisie vous fîtes bien semblant
Et jamais je ne su si mon ciel étoilé
Allait rester à animer mes rêves longtemps

Les mots d'amour, vilaine, me manque brusquement
Mon cœur est bien atteint par votre perfidie
Vos longues mascarades et vos faux dévouements
Me semble des siècles d'infinie maladie

J'ai le malheur d'aimer trop l'amour et pas tant
Vous qui avez l'art de feindre votre courtoisie.
Constamment je me mens et ne jamais comprends.
Je crois aimer mais le tort m’assaillit.

Vous ne m'avez jamais aimé ni consolé
Jamais tendrement, toujours insidieusement.
Je me meurs de l'amour offert par crédulité.
Personne ne veut d'un garçon, pieux dorénavant...



Pascal Tornay

lundi 11 mai 2009

Les mystères de la nuit !

MISE EN SCÈNE

Le
vent fait courber l'échine des arbres, et le soleil, voilé par de larges tapis de brume, décline. Au loin, le vol gracieux des martinets sème le crépuscule, leurs cris stridents raisonnent encore dans les villages. Soudain, un rideau de gouttelettes s'abat comme un tranchant sur la vallée. Depuis un moment, c'est le silence, comme peu avant le lever du rideau. Le tonnerre gronde et l'atmosphère se tend. Les foudres divines dansent leurs sérénades à l'orage et enflamment leur coeur. Le la est donné au premier mouvement de la symphonie de la nuit.

Les acteurs ont tout remballé, les accessoires sont rangés. La scène est vierge et le décor planté. Ne reste que le chant des grillons qui, lyriques, entament le second mouvement, plus lent. La prochaine scène peut débuter et les étoiles s'illuminent une à une, doucement. Les ténèbres prennent place. Les oiseaux se taisent. Alors, majestueusement, s'installe sur son estrade de gloire le souverain de ces lieux : la Lune. Encore une fois, tout est prêt. Un hibou hulule. Voici la nuit et ses florilèges de mystères.

jeudi 16 avril 2009

Le PDC et les évêques suisses... chacun à sa place !

Le bâton : insigne de pouvoir.
Le sceptre ou la crosse !
Des rôles et fonctions
parfois difficiles à distinguer !
L'on entend encore parfois s'offusquer de vieux sponsors du Parti Démocrate-Chrétien de ce que le "C" de PDC (1) ait été complètement bradé par les instances directrices. J'ai aussi entendu de plus jeunes sympathisants réclamer une meilleure adéquation entre les orientations ecclésiales et les lignes de conduite du Parti arguant que le PDC ne tenait strictement aucun compte des prises de positions des Eglises - soit de la Conférences des Evêques Suisse (CES), soit de la Fedération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Qu'en est-il ? Le PDC est-il infidèle ? A-t-il à se soumettre pour être digne de l'appellation chrétienne ? Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes !

vendredi 3 avril 2009

Le paradis se mérite-t-il ?

http://www.moniales-op.ch
La promesse de Salut de Jésus Christ est si belle, si folle, si gigantesque qu'un cerveau humain et sa cohorte de neurones ne suffiront jamais à intégrer que ce don est gratuit et que personne ne peut prétendre pouvoir mériter d'être sauvé ! Ah ! Justice humaine quand tu nous tiens entre tes vues étroites !Dans le Credo, l'Eglise affirme que Jésus viendra juger les vivants et les morts ! Avec toute l’Eglise, nous le croyons, il le fera. Mais alors le Christ est-il notre ami, notre frère ou notre juge ?

Au sens le plus vaste du terme, personne n'aime être jugé. Le seul fait de le dire, fait tressaillir nos tripes… Pourtant, nous ne sommes, de manière absolue, ni justes ni droits. De ce fait, nous devons être jugés. C'est-à-dire qu’un tri entre le bien et le mal doit être fait en nous pour que la justice soit finalement rendue.  Cependant, si je perçois le Seigneur Jésus comme un juge extérieur à ma cause alors, oui, il y a de quoi trembler. Je puis me demander : quelle sentence va-t-il rendre sur moi ?


vendredi 27 mars 2009

Infaillibilité du pape : mais quelle méprise !

En humanité, une faille
est un espace de fragilité
où l'Esprit-Saint peut enfin agir...
A vivre !
En ces temps troublés par des propos du Pape maladroits et mal compris, je voudrais éclaircir une chose... Je ne compte plus le nombre de fois où j'entends des personnes être révoltées par l'infaillibilité pontificale... Ne mélangeons pas tout ! Comme chacun d'entre nous le Pape N'EST PAS un être infaillible par nature. Ce n'est pas Dieu ! Sa parole est aussi faillible que la mienne, même investi de l'autorité de souverain pontife que le collège des évêques lui reconnaît.

L'infaillibilité est un dogme promulgué par le Concile Vatican I en 1870. Ce dogme a par ailleurs provoqué le trouble dans une partie de l'Eglise catholique germanophone européenne par une scission. De là est née la communauté catholique-chrétienne ou vieille catholique qui comptent quelque 35'000 fidèles en Suisse.

L'infaillibilité pontificale est utilisée uniquement lorsque le Pape, ayant consulté les évêques du monde et s'appuyant sur la Tradition et la vie de foi des chrétiens, proclame un élément de doctrine ayant trait à la foi qui prend force de vérité pour toute l'Eglise. Alors infaillible, oui, parce que toute l'Eglise catholique est unie derrière ses pasteurs, les évêques et premier d'entre eux, le Pape, pour le dire avec lui.

La dernière fois, (et la deuxième fois), c'était en 1950 ! En effet, le 1er novembre, le Pape Pie XII définissait comme un article de foi le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie... De grâce, informons-nous et ne mélangeons pas tout !

Pascal Tornay

mercredi 18 mars 2009

La musique comme élément de structuration de la pensée

 fr.dreamstime.com
Faire de la musique ou tout au moins en écouter semble être essentiel pour les êtres humains. Qu'apporte-t-elle au développement de la pensée humaine ? La musique est un langage qui échappe aux règles de la communication parlée. La musique, c'est-à-dire la mélodie, sa structure, son dégagement sémantique, sa charge émotionnelle devient un super-langage, un méta-langage ineffable qui fait s'approcher l'homme de lui-même...

Je suis persuadé que la musique est un art qui fait s'approcher l'Homme de lui-même. L'art vocal en tout particulier, parce qu'il met en contact l'être avec son intimité physique et vocale d'abord, puis spirituelle au sens le plus large ensuite. Chanter est chose intime. En effet, tout le monde ne chante pas et a fortiori pas en public. Pour autant, même si chacun à ses talents et ses dons propres, je crois que le langage de la musique est universel. Je crois que tout le monde peut chanter ou jouer car fondamentalement, pour le faire, il s'agit d'être capable de relation avec soi-même et avec les autres. Et ceci, tout être humain en a la capacité potentiellement. Pour moi, il ne s'agit pas d'abord d'une technique, mais d'une relation. Bien sûr, pour faire de la "belle" musique, il s'agira d'allier les deux...

http://www.rustin.fr
Je le disais, la musique a une structure propre qui fait d'elle un hyper-langage particulier apte au développement personnel intégral. Comme tout langage, il faut un minimum de bases pour en saisir un tant soit peu le sens et la portée (...!) En fait de connaissances, elles peuvent être purement intuitives. Il suffit, pour peu, que le coeur de l'Homme en perce les secrets et que la musique résonne en lui comme en écho et donne naissance à la prière... c'est à dire à la relation, à la beauté. Cela est de l'ordre du don, de la gratuité. Bien sûr, pour avancer, il va falloir affiner, apprendre, dompter ses élans premiers sans les brimer, mais en leur donnant une forme, un souffle. C'est le rôle de la structure ! Elle n'est pas un carcan, mais au contraire, elle permet le développement ordonné de la musique !

La structure de la musique, je le crois, est fondamentalement au service d'une relation entre l'Homme et lui-même. Elle n'a besoin pour cela qu'un point d'ancrage au coeur de l'être humain et ce peut-être la peine, la joie ou le désir de rencontre. Je le crois, l'être humain est une créature fondamentalement musicale !

Pascal Tornay

________________________
Notes
Cf. Richard Miller, "La structuration du chant", Ed. Cité de la Musique, Paris, 1990 (1999)

vendredi 6 mars 2009

une action importante : la non-action...

Décider de ne pas agir, c'est agir ! La pensée occidentale est pétrie - obnubilée même dirais-je - par l'action. A tel point qu'elle se débat lamentablement lorsqu'elle est acculée à l'attente (sens positif) ou à l'inaction (sens plus passif)...

Quel handicap que ne ne marcher que sur un pied...
alors qu'on en a deux !
http://www.reikido-france.com
Le TEN SHIN en japonais :
LE NON-AGIR, ou plutôt le LAISSER AGIR...


jeudi 5 février 2009

Vents !

Voici un vieil écrit, déjà 8 ans. Je l'ai quelque peu repris pour le mieux faire sonner à mes oreilles d'aujourd'hui. Je me rappelle qu'à l'époque j'étais très inspiré par la voile. Deux années durant, l'objectif du "Bol d'Or" m'avait fait frissoné de passion. En navigateur amateur que je suis toujours, je nous vois encore lamentablement en rade avec notre équipage sur notre catamaran de 7m.50. Pour la deuxième année consécutive, "mon" Bol d'Or s'est arrêté dans notre course pour rejoindre... le départ ! "Caramba, encorrre rrraté !" Tant pis...

Sous les nuages d’Orient
Aux contreforts des Andes
Aux vingt-quatre heures du jour
Qu’à la nuit, ils vilipendent,

Le tissu céleste brouillant

Les âmes des vieilles calendes
Ils soufflent bien, toujours violents
Lorsqu’avec tant de fougue, ils s’arment.

Salpêtre, ils s’en mêlent un jour

En brassières d’oxygène, ils surviennent
Ils partent d’outre-tombe pour parvenir
Morts-vivants dans les cheveux des femmes.

Bousculades de fraîcheur

Accompagnant des tempêtes de mystères
Agressifs, vifs d’esprit et mous de corps
Sans doigt, ils décoiffent et retournent.

Vigoureux amis des navigateurs

Savants ennemis des aérostiers
Uniques soldats des armées célestes
Qui veillent à ce qu’on ne les surpasse.

Ils viennent, proviennent, surviennent

Mais jamais ne reviennent.
Un coup de vent est unique
Il naît comme il meurt et personne n’en sait rien.

Pascal Tornay

lundi 2 février 2009

Edith Lovey : Grand-Mère, raconte-moi ...


Un nouveau livre à compte d'auteur vient de sortir, et ce sont généralement les plus savoureux, car leur scénario, c'est du vécu pur ! Et là, il s'agit bien de cela... toute une vie !

Un best-seller tiré à 30 exemplaires sûrement tous déjà... donnés ! "Grand-Mère, raconte-moi" est un ouvrage qui, par petites tranches de vie, retrace l'existence de Grand-Mère Edith ! Frasques entre amies, jeunes années, rencontre avec Grand-Père Pierre et plein d'autres anecdotes de la vie à croquer à pleines dents !

Valérie Lovey (c'est ma petite soeur !) s'est éprise de Grand-Mère Edith. Sa joie et sa bonne humeur ont été contagieuse et Valérie a écouté longuement Grand-Mère Edith parler de ce qui est sa vie ! Elle a eu l'idée de l'enregistrer, puis elle a eu envie de transcrire tous ces tendres souvenirs sur papier en retranscrivant patiemment tous les secrets de Grand-Mère Edith...

Mais, je cite Valérie, "je crois que la véritable raison pour laquelle on a du plaisir à lire ces histoires, c'est qu'elle les conte si bien, son souci du détail, son humour font d'elle une narratrice d'exception. En lisant ce livre, on rit beaucoup, on est surpris, parfois même ému. Mais laissons-lui le mot de la fin : Ah, bien oui, tu ! ça ferait un joli souvenir."

A la découverte d'un univers rythmé par la campagne, la simplicité et la joie de vivre ! Grand-Mère, raconte-moi encore !

Pascal Tornay

lundi 22 décembre 2008

A vin nouveau, outres neuves ! (Mc 2, 22)

N’est-il pas vrai que notre coeur est plus à l’affût du moindre manque, de la moindre frustration et que ce biais l’empêche bien souvent de remarquer ce que justement ce manque est en train de faire naître ? On nous bassine avec le manque croissant de prêtres et l’on se crispe en ne voyant les défis à relever qu’à partir de ce fait. Je propose de changer de perspective… en compagnie de Mgr Albert Rouet, évêque de Poitiers.

Un prêtre au service d’une communauté est une très grande richesse. Il est le principe d’unité et de communion de la vie paroissiale, le signe incarné de la présence du Christ et de son Esprit au cœur de notre monde. Sans prêtre, pas de fête de l’Eucharistie… de la friture sur la ligne directe entre Ciel et Terre. C’est vrai. Mais allons plus loin. J’entends beaucoup de gens parler. Je les entend se reposer entièrement sur ces hommes “à notre service”… Ils semblent dire que le prêtre est une figure tellement centrale qu’en des temps où il y en aurait moins, toute la vie communautaire et notre foi en Jésus-Christ pourrait s’écrouler. Ce pessimisme ambiant, cette résignation, ce manque de créativité - ce manque de foi en somme - montre que nos communautés, sous pression, sont en train de vivre une “Passion”. Il faudra passer la mort. Il nous faudra espérer, et surtout s’engager. Car bien des communautés, aujourd’hui, sont esclaves de la figure du prêtre. C’est un terrible esclavage.

mercredi 17 décembre 2008

Ecrire c'est...

Visitez le monde de Susie !
Un vol au-dessus du monde. Pour moi, lorsque le feu de l'inspiration me prend, l'écriture est comme une puissante secousse sismique, une irrémédiable vibration charnelle, intellectuelle et spirituelle. Elle me prend en entier.

C’est une sorte d’appel à l’immortalité d’un mot, d’un ressenti qui, couché sur le papier engendre un autre sentiment de pouvoir, de transcendance du monde qui passe. L’écriture me permet de communier avec un monde enfoui – un autre monde – celui auquel, paradoxalement, les mots n’accèdent pas. Les mots seuls sont incapables d’appréhender, de qualifier, d’aborder même cet univers qui a besoin de l’homme pour le faire vivre.

L’inspiration est la fausse source de l’écrivain, la vraie en est le talent, le travail acharné, la sensibilité, la profondeur et l’enracinement de son être en Celui qui est la Vie, Dieu lui-même. J’ai le sentiment que plus l’écriture d’un texte est contraint par différentes règles formelles, plus il a été travaillé et plus il va en sortir allégé de toutes sortes de scories, plus il va s’en trouver alourdi de ce qui fait qu’il vit.

Ce sentiment est probablement faux, car ce qui fait vivre un texte n’est pas dans le texte lui-même. Cette vie ne peut pas se trouver ailleurs que dans un être vivant capable de le faire résonner avec sa proprehistoire… Impossible de dire qui du texte ou de l’être est à la source de la beauté de l’écriture, de sa force. Ils sont vie ensemble.

Saint Martin partageant son manteau.
(Bibliothèque nationale de France, ROTH 2529)
fol. 403 Bréviaire de Martin d'Aragon
Espagne, Catalogne, fin du XIVe s.
(60 x 60 mm)
Pascal Tornay

lundi 15 décembre 2008

Le chant et la liturgie.

De tous temps, la musique et le chant ont été des porte-voix vers le sacré. C'est d'ailleurs dans l'objectif du sacré, de Dieu - des dieux - que l'on faisait de la musique et que l'on chantait. Le jeune David ne ravissait-il pas le roi Saül au son de sa harpe ? Ne parvenait-il pas à dissiper ses soucis ! Des milliers d'années ont passé et l'Eglise est héritière d'une tradition de musique sacrée extraordinaire. D'œuvres monumentales aux modestes pièces, les chants des chorales et des groupes d'animation de la région embaument nos célébrations liturgiques. La musique accompagne la prière des croyants et les conduit au Seigneur notre Dieu, par leur beauté, par leur cohérence avec Sa Parole. Ils sont un onguent provenant du fond de l'âme des êtres humains. Ils sont un cri touchant, un hymne à l'amour de notre Dieu. Ils Le séduisent, comme Il nous a séduit par sa Parole et son Amour. Cherchons toujours mieux à mettre la musique et les chants à l'honneur dans nos célébrations ! Une place juste, un hymne vrai, des cœurs unis, d'une même voix dans un seul Esprit, celui du Christ.

Pascal Tornay

lundi 8 décembre 2008

La violence nous déshumanise.

La violence nous déshumanise
Sous de multiples formes, la violence règne autour de nous. Elle se déploie insidieusement dans les médias ; elle est la composante subtile de beaucoup de nos comportements les plus banals. En ce sens, nous sommes tous violents à un moment ou à un autre.

Le mot violence est apparenté au viol qui comprend trois acceptions : 1) transgresser la loi juridique ; 2) abuser sexuellement de quelqu'un ; 3) profaner ce qui vient du sacré.

Méfions-nous des explications trop simplistes et réductrices au sujet des causes de la violence, parce que cela la banalise et la rend naturelle en la ramenant à un phénomène social, psychologique ou existentiel qui ôterait toute responsabilité à la personne qui en serait l'auteur. L'on débouche alors sur des solutions techniques ou globales, sans apercevoir que la violence a des causes morales et personnelles redoutablement profondes. Face à la violence, nous avons moins besoin d'une science que d'une morale, car la violence ne provient pas d'une erreur mentale d'appréciation, mais d'une déficience d’amour, d’une conscience morale blessée.

En effet, une personne avec un comportement violent se violente avant tout elle-même. Elle s'éloigne des éléments qui fondent son humanité, ce pour quoi elle est faite (le bien, le bon, le vrai, le juste). Son comportement n'est plus conforme à sa nature d'être humain. C'est pourquoi le philosophe dira que la violence nous dénature, nous déshumanise. Mais alors d'où vient cette conscience morale qui permet à l'Homme de rester en phase avec sa nature d'homme-fait-pour-le-bien ?

La perspective chrétienne met la créature - merveille de Dieu - en face de son Créateur (au sens de Celui qui est Vie en lui). Ce dernier a gravé dans le cœur de sa créature une loi d'amour immuable pour le guider. Nous sommes donc conçu par et pour l'amour. C'est donc au cœur de nos entrailles que sont inscrits nos désirs, nos besoins fondamentaux et notre dignité. Oh! Comme le monde nous pousse fort à rechercher à l'extérieur de nous notre bonheur! Pourtant jamais aucun objet extérieur, fut-il du dernier cri, n'a jamais relevé un jeune de la dépression ou de la drogue..., ni donné un sens à une existence !

Si faible est cette Voix intérieure – celle de notre conscience morale (de notre cœur ou de notre centre) – qui nous invite, – que dis-je – nous supplie à visiter ce recoin de nous-mêmes. Cette conscience – cette sagesse – qui vient de Dieu, doit être travaillée, développée comme une plante qui demande des soins réguliers. Du silence..., silence qui n'est pas simplement une absence de bruit. Ecoutons-nous pour L’écouter Lui. Certes,cela demande un effort mais nous ne sommes pas seuls sur ce chemin.

L'homme naît en ne sachant rien de tout cela. Il a besoin impérieux que sa conscience morale soit éveillée à des valeurs, à elle-même, à d’autres que soi-même pour qu'il puisse se construire en phase avec le monde en vue duquel il est été conçu. Cela revient à dire qu'il faut que nous soyons éduqués spirituellement, c'est à dire des gens bien élevés... vers Dieu.
Janvier 2006




jeudi 4 décembre 2008

L’Avent sous le signe de la Miséricorde… L’après sous celui de la Joie !

Rembrandt, Le fils prodigue (1669)
Qu’il est bon de savoir que Dieu ne nous traite pas selon nos offenses ! Qu’il est rassurant de savoir qu’il guette sur la colline notre retour au bercail ! Mais qu’il est difficile d’ouvrir son cœur à Dieu pour le laisser panser nos blessures ! Qu’il est peu naturel de se livrer à l’aveu de ses fautes à un prêtre ! Qu’il est ardu d’abandonner sa culpabilité pour recevoir du cœur de Dieu un « je ne t’en veux pas, recommençons ensemble. »

Oui, qu’il est difficile à vivre ce sacrement du Pardon, ce signe visible du redémarrage d’une relation vivante au Christ ! Encore faut-il vouloir entrer dans une démarche avant tout personnelle… intime.

C’est un véritable chemin de re-conciliation que nous vous proposons de redécouvrir durant ce temps de l’Avent 2008 ! Rien moins que de vivre l’attente et la préparation à Noël en faisant les à-fonds du cœur et de l’esprit !

Confesser la miséricorde de Dieu avant son péché, c'est être certain que Lui nous accueille lorsque nous souhaitons revenir à Lui. Confesser d'abord qu'Il est l'Amour c'est pouvoir chasser en nous-même toute crainte de représailles... Confesser que Dieu est "tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour" (Ps), c'est reconnaître qu'il est compatissant et au-dessus de nos rancunes. Aimant infiniment, et ne jugeant pas, le regarde du Christ transforme le coeur de ceux et celles qu'il croise sur sa route. A personne, ni à Zachée, ni à la femme adultère, ni à Marie-Madeleine, il ne reproche quoi que ce soit. Son regard divin et tendre, fait que naît de l'intérieur de son interlocuteur le désir d'être pardonné et de pardonner à son tour. Miracle de l'amour du Seigneur.

J'espère que l’étoile de l’immense bonté de notre Dieu pour chacun de nous puisse nous conduire à la crèche. Pardonner et être pardonné, n’est-ce pas un peu naître à nouveau ? Et la naissance n’est-elle pas une source de grande Joie ?

Le moment est propice: Jetons-nous dans ses bras !

Pascal Tornay

mardi 2 décembre 2008

Bénévolat : ces anonymes au service et à l'écoute des autres...


En décembre 1984, Kay Carpenter, une psychologue américaine, présentait, dans ses cours aux professionnels et aux bénévoles, ce "Portrait du bénévole et de la personne accompagnante". Un portrait dont nombre d'associations de bénévoles soucieuses de la qualité des services de leurs membres se sont inspirées. Un beau programme !


Pour la personne accompagnante,
"Accompagner" c’est surtout "Etre avec".



Elle accepte l’autre tel qu’il est.
Elle le valorise.
Elle le respecte, l’informe des choix possibles pour lui.
Elle tient compte de ce que l’autre veut.
Elle le regarde, lui parle, l’appelle par son nom.
Elle lui tient la main s’il le désire.
Elle sait écouter et écouter encore.
Elle ne porte pas de jugement de valeur.
Elle a reçu une formation et appartient à une équipe.
Elle sait supporter la douleur des autres.
Elle est tenue au secret de fonction.
Elle est responsable, disponible, pratique, souple et désire apprendre.
Elle sait dire non, mettre des limites.
Elle n’est pas rigide, ni évangélisatrice, ni angoissée par la mort.
Elle sait aider sans "materner", ni "sauver".
Elle a du soutien au sein de l’équipe et dans sa vie privée.
Elle a le sens de l’humour, et prend soin d’elle-même.


La Sève
Créée en 1992 à Vollèges, l'association « La Sève » (Association vollégearde pour l'Intégration et l'Entraide) assure différents services pour les personnes habitant le territoire communal. Composée actuellement de 45 membres domiciliés dans tous les villages, l'association a pour but de contribuer à la qualité de vie des personnes âgées, malades, handicapées ou en difficulté, par des actions ponctuelles et bénévoles et de susciter, au sein de notre communauté, un esprit de solidarité et de service. Depuis 1994, l'association vollégearde est membre de "Bénévoles Valais".

Ses services
Aujourd'hui, les services offerts se concentrent autour de trois pôles principaux. Le transport de personnes (consultations chez les médecins et/ou les hôpitaux ou encore pour d'autres besoins) occupe une place importante puisque plus de 5'000 km sont parcourus chaque année! Les visites des personnes qui séjournent dans les homes et hôpitaux constituent ensuite une bonne partie du travail des bénévoles. Enfin, le troisième pôle d'activité est la distribution de repas à domicile. En 2004, par exemple, 1016 repas ont été distribués. Enfin, les membres de "La Sève" interviennent aussi pour d'autres demandes d'assistances ponctuelles.

A l'occasion des Assemblées annuelles, un thème sur le bénévolat est présenté. En 2003 et 2004, c'est un projet de micro-crédit pour les femmes au Mali emmené par le groupe Idées'elles qui a retenu l'attention
de "La Sève". En 2005, ce fut le tour du projet SUJEEVA de Sonia Burri, citoyenne vollégearde, active au Sri-Lanka.

Interview avec les responsables de la Sève


Le bénévolat a-t-il le vent en poupe à Vollèges ?
"Il ne faut jamais oublier qu'il y a dans la vie locale d'innombrables coups de main qui sont tendus hors de toute structure, "La Sève" ne fait qu'organiser cette solidarité" déclare le président de l'association. "Il faut que les gens sachent que nos membres sont à disposition de toutes et tous. Certaines personnes n'osent pas demander... Qu'elles n'aient pas peur de nous solliciter en cas de besoin ! Nous sommes à l'écoute de leurs souhaits."

Les valeurs chrétiennes sont-elles à la base de l'association et votre motivation ?
"La Sève" est une association caritative laïque. Elle est au service d'autrui sans distinction de cultures ou de religions. Pourtant, je pense que la plupart de nos membres ont présentes en leur cœur d'authentiques valeurs chrétiennes", répond le caissier.

Quelles sont vos expériences au quotidien ?

"Les personnes âgées ou seules ont besoin de parler de leurs peines, de leur vie quotidienne et se réjouissent de nos visites. Alors lorsque nous le pouvons, nous prenons le temps de bavarder un peu, de les écouter, de partager un verre. Il faut savoir écouter et écouter encore la personne visitée. Il faut savoir aussi partager un peu de temps avec elle pour lui faire plaisir".

Pascal Tornay

lundi 17 novembre 2008

La volonté de Dieu, ça fait peur !

L’Eglise affirme que Dieu a un plan d'amour sur chacun de nous. Source créatrice de toute vie, nous croyons qu’il sait ce qui est le meilleur pour nous, puisqu’il nous connaît plus intimement que nous-mêmes, comme disait St Augustin. Faire la volonté de Dieu : cette idée ne heurte-t-elle pas notre désir fondamental de liberté ? A bien des gens, cette affirmation provoque des frissons. Et je n'ai pas été une exception... 

jeudi 9 octobre 2008

Les grands paradoxes des êtres pensants...

De plus en plus, je réfléchis en termes de paradoxe, c'est à dire en tentant de conjuguer les aspects contradictoires d'une réalité. Cette manière de penser, de regarder la réalité me plaît beaucoup, car elle me permet de me décentrer. Elle m’ouvre un champ de tensions à vivre, une vie à prendre à pleines mains. Elle dégage un chemin sinueux mais passionnant entre des perspectives antagonistes qui créent un univers fait de polarités. Si je me connais bien moi-même, loin de me déchirer, ces polarités me permettent de mieux me situer, d'avancer plus justement et de conforter ma position à travers elles. Ce champ de tensions me pousse à trouver un équilibre toujours plus solide dans ma vie, dans mes choix. Mais il reste des pièges…

Etymologiquement, le paradoxe signifie ce qui est "à côté (para) de la doctrine (doxa)". Ce qui est en marge de la pensée ; ce qui vient "agacer" la pensée construite ou toute faite... Le paradoxe est un peu le grain de sable dans les rouages de l’intellect humain. (Dieu est parfait dans ce rôle…) Mais tout n’est pas de l’ordre de l’intellect. Dans le poème ci-après – qui date de quelques années et que j’ai quelque peu ré-agencé – le paradoxe est plutôt saisi comme une sorte d’incohérence qui se glisse entre la pensée et l’agir, entre la tête et le cœur. Une division entre la volonté et l’agir des êtres. Cette division entre ce que je sens être bon, ce que je veux faire et ce que je fais peut se rapprocher de l’idée d’hypocrisie. L’hypocrisie au sens étymologique signifie opportunité (crisis) cachée (hypo = en-dessous), c'est-à-dire une sorte de déviance opportuniste qui fait passer le comportement humain du mode oblatif au mode captatif. On passe de « donner de soi » à « prendre pour soi ».

Bien qu’elle ne soit pas toujours conscientisée, l’hypocrisie est bien une pathologie de l’âme humaine qui perd progressivement le sens de la vérité de l’Homme et de la gratuité. L’être humain a un besoin immense de vivre des espaces de gratuité. Ils font cruellement défaut aujourd’hui. Qui peut mettre en doute le fait que sans amour les êtres humains se meurent… L’amour n’est-il pas le sommet de la gratuité ? A l’amour, on n’oppose ni explications, ni arguments !

Le paradoxe est donc vu ici comme l’incapacité à mettre en cohérence la bonne volonté et l’agir. Ce peut être à cause d’une conscience mal éclairée, d’une structure sociale injuste ou de lois iniques, etc. Quoiqu’il en soit, l’être humain, depuis toujours, souffre affreusement d’être divisé en lui-même entre lui-même et une fausse image de lui-même...

mardi 7 octobre 2008

Qu'ont en commun l'Etat insulaire de Vanuatu et la Mauritanie ?

La question est loin d'être bête et se pose réellement ! Vu de l'extérieur ces deux Etats n'ont rien en commun profitons pour en mieux connaître les contours... Je vous le dirais tout à la fin !

REPUBLIQUE DE VANUATU

Situation : La République de Vanuatu est un État de Mélanésie situé dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, en mer de Corail. L'archipel est situé à 1 750 km à l'est de l'Australie, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, à l'ouest des îles Fidji et au sud des îles Salomon.

Devise nationale : « Long God Yumi Stanap »
ce qui signifie en français : « Nous nous tenons devant Dieu »
Langues officielles : Bichlamar, français, anglais
Capitale : Port-Vila 17° 27' S, 168° 11' E
Plus grande ville : Port-Vila
Forme de l’État :
République
- Président : Kalkot Matas Kelekele
- Premier ministre : Edward Natapei
Superficie : Classé 155e
- Totale : 12 200 km²
- Eau (%) : Négligeable
Population : Classé 174e
- Totale (2008) : 215 446 hab.
- Densité : 18 hab./km²
Indépendance : France / Royaume-Uni
- Date : 30 juillet 1980
Pays limitrophes
Frontières maritimes :
- Îles Salomon
- Fidji
- Nouvelle-Calédonie
Gentilé : Ni-Vanuatu ou Vanuatais
IDH (2004) : ▲ 0,670 (moyen) 119e
Monnaie : Vatu (VUV)
Fuseau horaire : UTC +11
Hymne national : Yumi, Yumi, Yumi
Domaine internet : .vu
Indicatif téléphonique : +678

REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

La République islamique de Mauritanie, communément appelée Mauritanie, est un pays d'Afrique de l'Ouest. Elle est située sur la côte nord-ouest du continent et se situe entre 15 et 27 degrés de latitude nord et 5 et 17 degrés de longitude ouest.

Elle possède une côte de 600 km donnant sur l'océan Atlantique s'étirant de Ndiago au sud jusqu'à Nouadhibou au nord. Au nord, elle est limitrophe de l'Algérie, au Sahara occidental (majoritairement contrôlé par le Maroc depuis 1975), du Mali à l'est, et du Sénégal au sud.

Devise nationale : « شرف إخاء عدل » ce qui signifie : Honneur Fraternité Justice
Langue officielle : Arabe littéral, le français est aussi très utilisé.
Capitale : Nouakchott (18°09′N, 15°58′W)
Plus grande ville : Nouakchott
Forme de l’État : République
- Président du Haut Conseil d'État : Mohamed Ould Abdel Aziz
- Premier ministre République : Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf
Superficie : Classé 29e
- Totale : 1 030 700 km²
- Eau (%) : Négligeable
Population : Classé 128e
- Totale (2004) : 3 086 859 hab.
- Densité : 1.95 hab./km²
Indépendance : de la France
- Date : 28 novembre 1960
Pays limitrophes :
- Algérie
- Mali
- Sahara occidental
- Sénégal
Gentilé : Mauritanien(ne)s
Monnaie : Ouguiya (MRO)
Fuseau horaire : UTC +0
Hymne national : Nachid al-watani (l'hymne au pays)
Domaine internet : .mr
Indicatif téléphonique : +222

Le point commun, le voici. Après 25 ans de recherche auprès de personnes ayant voyagé dans ces régions, après avoir fait de multiples brocantes et autres marché aux puces, je me suis résolu à acheter sur le net des pièces de monnaies de ces deux pays-là. Introuvables sinon !

Pascal Tornay

vendredi 3 octobre 2008

Accouchements dangereux en politique : des glissements lexicaux aux dérapages sémantiques

Pour gagner en politique, il faut convaincre. Et pour convaincre, on en conviendra, il s'agit d'argumenter. La parole se trouve ici au premier plan.

Comme la réalité se trouve être éclairée par notre regard sur elle, on a toujours trouvé dans le langage politique des tentatives pour ne plus appelé la réalité avec le terme le plus direct et le plus connu pour la désigner... afin de tirer parti d'un certain flou et de s'y engouffrer... On appelle cela "manipulation" lorsque les acteurs le font en toute conscience ! On appelle cela "langue de bois" quand le politique tente de décrire une situation dont il n'a pas le droit de parler ou à propos de laquelle il est malaisé de parler...

Glissades en tous genre !
Banales quand il s'agit d'expliquer que tel Conseil n'a pas pu/su prendre de décision sur les dispositions finales d'un texte législatif... Blessantes quand un haut-responsable de l'armée n'a pas le courage d'annoncer lui-même et directement aux familles un accident dont elles font les frais... Irritantes quand une personnalité ment à moitié ou cache sa malhonnêteté derrière un discours dont tous savent qu'il est fallacieux... Marrantes quand une personne tente de justifier un comportement qu'elle sait elle-même inadapté ou incongru... Graves quand il s'agit de la vie humaine... On en parle !

Pascal Tornay

mercredi 10 septembre 2008

Quelques photos de mes dernières virées

Simples prises de vues... simples souvenirs de moments souvent liés à l'effort, à l'amitié !



La vertigineuse montée au col de la Gemmi
au-dessus de Loèche-les-Bains (Leukerbad) Haut-Valais, 2350 m. alt.



Vue à l'est en direction du Lötschental.


Loèche-les-Bains, vu du col de la Gemmi.


CABANE RAMBERT
26 août 2008


Avec mon ami Philippe Valax... Une cabane par an !


Vue au sud avec le massif des Combins qui semble si proche.


Cabane Rambert (CAS) section des Diablerets 2580 m. alt.
Le Petit Muveran à gauche (2810 m. alt.)

Pascal Tornay